Les tribulations de Mélinez et Martenchon, septembre 2021

Un combat naval, des combats navaux

 

 
Mélinez avait en cette fin de soirée, l’air espiègle et l’ironie au bout des lèvres. Martenchon qui s’était efforcé de maintenir une forme d’intérêt à un exemplaire ancien de l’annuaire chaix, finit par lui demander ce qui justifiait cette posture.

« Je pense à la triste nouvelle du coup de couteau dans le dos qui a frappé la France. Trois pays s’y sont mis pour mettre à bas l’ambition qui l’animait et l’accord qu’elle avait conclu ».

« Combat de Titans ? » interrogea Martenchon.

Mélinez éclata de rire « Range tes titans! En dehors du gros malabar qui, engagé dans des défis militaires riquiqui, n’a pas réussi remporter une quelconque victoire en plus de trois-quart de siècle ! Les deux autres ne sont que des pantins pétochards et complexés ».

« Que suggères-tu » s’est exclamé Martenchon.

Mélinez éclata de rire « Levons une armée de kangourous et lançons là à l’assaut de quelques villes emblématiques de l’Australie ».

« Il n’y en a pas ! » grinça Martenchon.

« Tant mieux ! La tâche des kangourous n’en sera que facilitée ! »

« Que fais-tu des Anglais ? » attaqua Martenchon

« Je lance une attaque maritime contre Jersey et Guernesey et m’empare des droits de pêche que je refile aux pêcheurs français ».

Martenchon se récria « mais ils vont réagir, ils vont envoyer la « Royal Navy ».

« C’est alors qu’ils seront piégés : ils seront obligés de nous acheter des sous-marins pour combler les insuffisances de leur flotte »

Et Mélinez de conclure « Ainsi, l’affront sera-t-il réparé ».

 

C'est arrivé du côté de Jersey, par une sombre nuit 

 


Pour une fois, nous ne retrouverons pas les deux compères dans leur salon commun. Ils ont décidé de prendre l’air et de respirer l’iode et le varech. Ils sont sur la côte normande et s’efforcent, bien que le temps n’y soit pas très propice, d’apercevoir les fameuses iles anglo-normandes : Jersey et Guernesey.

Martenchon, déçu, reconnaît qu’il est bien difficile, même muni d’un télescope, d’apercevoir quoi que ce soit de ces îles charmantes (aux dires de ceux qui l’ont visitée). Trop loin.

Pourtant, munis de cet appareil, ils sont les témoins involontaires d’une affaire sombre : un bateau grossièrement déguisé en chalutier est en train de tirer des esquifs légers faits de boudins gonflables déguisés en filets de pêche. Le camouflage est grossier et ce qui doit faire semblant d’être une bonne prise de pèche n’est autre qu’un groupe de migrants pensant contourner l’interdiction de traverser la Manche en se dirigeant vers les iles anglo-normandes.

Mélinez ne peut s’empêcher de s’exclamer : « Les fous! Ils vont se faire pincer et les Anglais vont les rejeter à la mer, prétextant que la prise n’est pas conforme aux règles de pêche dans le Channel ». 

Martenchon hurla soudain : « Horreur, un HMS cingle vers eux alors qu’ils sont encore dans les eaux territoriales françaises ».

Mélinez pousse un cri de détresse car il reconnait que le HMS n’est autre que le fameux HMS « Victory of Falkland », ainsi dénommé pour honorer les héros britanniques de la guerre des Malouines.

« Martenchon, mon ami, s'écrie Mélinez, c’est affreux ! Ce bateau est l’instrument de tous les forfaits maritimes de l’infâme Boris . Il est dirigé par un Brexiter fanatique qui regrette de n’avoir pas défait la marine française à Trafalgar et qui se fait un plaisir de commettre les crimes les plus affreux en s’affichant dans le domaine maritime de la France ».

Au loin, les deux amis épouvantés voient que le carnage a commencé. Il durera jusqu’à la nuit, jusqu'à ce que l’obscurité engloutisse cette scène misérable.

Le lendemain, dans les journaux britanniques, un communiqué de victoire du Premier ministre anglais illumine journaux et tabloïds. Il dit en substance : « Hier (date et heure) nos forces ont repoussé avec succès une tentative de débarquement sur les îles anglo-normandes menée par les navires les plus puissants de la flotte française. Nous les avons glorieusement repoussés. La traitrise des Français ne leur a pas porté chance. Ils ont perdu de nombreux navires et une bonne centaine de marins que nous n’avons pas pu sauver. Dieu saura les accueillir car ils ont été valeureux ».

Le communiqué est assorti d’une devise forte: « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts ». Un tableau illustrant la reconquête des Iles Malouines donne un lustre exceptionnel à cette déclaration.
 


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