Miriam Cahn, au palais de Tokyo

Miriam Cahn au palais de Tokyo

Magnifique exposition d’une œuvre très dure, violente et sans limites de cette artiste suisse. On la rattacherait à l’hyper-expressionnisme si cela existait. On évoquerait combien les dessins d’enfants contiennent de violences à peine contenues, car bon nombre des œuvres de Miriam Cahn renvoient directement à la simplicité des peintures enfantines.

 

Dessine-moi un coup de poing, il suffit à l’artiste de quelques coups de pinceaux, de formes et d’un dessin que ne renieraient pas un enfant, avec des crayons dans les mains sauf que l’enfant hésiterait peut-être et se contenterait de dessiner une fleur avec quelques épines. Il n’y a pas de fleurs mais l’expression d’une violence dont on peut sans peine s’imaginer qu’elle exprime un rapport sadique. L’expression est simpliste ? primaire, enfantine, ce serait comme de l’art brut. Mais ce n’est pas de l’art brut, ce n’est même plus de l’art où on montre la violence et de quoi elle est faite, comme elle s’exprime ainsi que pouvait le faire Goya. Miriam Cahn crayonne aussi vite qu’elle le peut, avec les moyens du bord, les déferlements de violence, les visages écrasés et les corps violés. 

 

On aurait aussi envie d’en appeler aux maîtres de la couleur tant il parait que si les tableaux de Miriam Cahn pouvaient se passer de leurs lignes sommairement dessinées, ils perdraient tout leur sens sans l’application des couleurs véhémentes, stridentes qui suffisent à créer une ambiance d’atrocité.

 

Jaune souffre, parmi les couleurs les plus arrachantes, jaune délétère, rien d’ensoleillé, qui renvoie à la série de sculptures, les femmes de Dresde de Baselitz, bustes à peine équarris émanant des incendies d’une ville écrasée de flammes et de bombes incendiaires.

 

Bleus pétrole ultra chimiques virant aux violets sombres qui n’évoquent pas l’eau des rivières ou des océans mais celui des larmes et des nuits qui ne parviennent pas à cacher l’horreur des violences et des tortionnaires.

 

Corps informes et violentés qu’on casse et qui s’effondrent, transformés en magma ou en flaques. Lorsqu’on y trouve une consistance elle renvoie aux images distordues de Bacon.

 

Et lorsque l’artiste choisit le fusain noir, on peut imaginer qu’elle a décidé d’écrire une plainte, une violence, une lettre où elle dénonce la torture et la mort dans toute leur simplicité humaine.

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