Je reprends ici les notes, papiers, exposés que vous avez publiés et qui m'ont frappé. Je n'en endosse pas tous les développements ou toutes les conclusions. J'ai aimé les propos, les enthousiasmes, les appels, les désirs, les regrets. J'ai aimé les argumentations, les exposés. Le fond comme la forme.
Cher Pascal
J'ai toujours entendu parler de ce que Rimbaud appellerait la" bataille spirituelle" entre Nietzsche et Wagner sans jamais avoir cherché à la comprendre. Il se trouve que la semaine dernière, je suis partie voir Parsifal de Wagner à l'opéra de Wroclaw; justement histoire de comprendre. Pendant à peu près 4h 30, je n'ai pas écouté Wagner, je l'ai subi. J'ai subi sa puissante "mise en mort" de la Musique, sa Puissante mise en abime du corps, sa puissante apologie de la renonciation à la Vie, de l'exaltation de L’Idéal. C’était pénible, douloureux, lourd et il y'avait en moi de la colère de quelqu'un qui subit quelque chose sans pouvoir la "dire". Le mot d'Hegel " A la fin de l'Histoire, la Mort vivra une vie humaine " était là mais je ne savais où le placer. A la fin, les idées vagues et confuses, je dis à un ami ...que dans cette musique, il y'avait quelque chose comme les ténèbres, les racines d'un mal, qu'en définitive un Nazi pouvait très bien écouter Parsifal de Wagner l mais jamais un "Don Giovanni" de Mozart. Peut-être étais-je si sensible à la culture de mort, parce que je revenais de Tunis, ou j'ai passé une semaine (juste après l'Assassinat de Chokri Belaid), et j'ai subi et souffert l'atmosphère patibulaire d'une ville aux allures de Tragédie.
Après être revenue de l'Opéra, j'ai consulté Nietzsche et voilà, entre autres, ce qu'il dit : Le but que poursuit la musique moderne dans ce que l’on appelle aujourd’hui, avec un terme très fort, mais obscur, la « mélodie infinie » peut s’exprimer ainsi : on entre dans la mer, on perd pied peu à peu jusqu’à ce que l’on s’abandonne à la merci de l’élément : il faut nager. Dans la cadence légère, solennelle et ardente de la musique ancienne, dans son mouvement tour à tour vif et lent, il fallait chercher tout autre chose — il fallait danser. La mesure qui y était nécessaire, le fait d’observer certains degrés de temps et de force, strictement déterminés, contraignaient l’âme de l’auditeur à une réflexion continue, — c'est sur les jeux opposés de ces courants rafraîchissants, provenant de la réflexion et du souffle surchauffé de l’enthousiasme que reposait le charme de toute bonne musique, — Richard Wagner voulut créer une autre sorte de mouvement, — il renversa les conditions physiologiques de la musique telle qu’elle existait. Nager, planer, — ne plus marcher ni danser... Peut-être par cela le mot décisif a-t-il été dit ?
La « mélodie infinie » veut justement briser toute unité de temps et de force, il lui arrive même parfois de s’en moquer, — elle trouve sa richesse d’invention précisément dans ce qui, pour une oreille d’un autre âge, sonne comme un paradoxe rythmique et comme un blasphème. De l’imitation, de la prépondérance d’un tel goût naîtrait pour la musique un danger comme on ne saurait en imaginer un plus grand — la complète dégénérescence du sentiment rythmique, le chaos à la place du rythme... Le danger est à son comble lorsqu’une telle musique s'appuie toujours plus étroitement sur un art théâtral et une mimique absolument naturalistes que ne régit aucune loi de la plastique, un art qui recherche l’effet et rien de plus... L’expression à tout prix, et la musique servante et esclave de l’attitude — voilà la fin..." j'aime" les conditions physiologiques de la musique" et je m'interroge sur l’esthétique" comme physiologie appliquée".
Je vous salue bien et j’espère que mon message vous trouvera en pleine forme
Ce texte vient de DB.
Qui est-elle? voilà déjà, une réponse à la question!
J'ai aimé son texte en forme de lettre à des amis.
C'est pourquoi, je le publie. Je ne l'ai pas "piqué"comme j'aime parfois le faire, sur des sites ou à partir d'échanges. Je le publie dans la forme qu'elle a acceptée.
A vous de lire...
DB
Chers amis
... Etre en pleine période de doute ou j'essaie contre vents et marées de maintenir le cap de l'écriture c'est à dire du bonheur et de la dignité de l'Etre. Les mots naïvement encourageants me font du bien.
Je ne sais pas si vous connaissez la grande pianiste Martha Argerich. Dans une interview elle racontait qu'à l'âge de 8 ans, avant chaque concert, elle allait à la salle de bain et elle faisait le vœu très sérieux que si elle ratait la sonate elle allait mourir. Je pense que même apprivoisée, cette angoisse ne l'a jamais quitté parce que le piano fonde son être, sa prétention à exister.
Eh! bien moi, je suis moins courageuse qu'elle ; pour ne pas "mourir", je me détourne simplement de l'écriture et je me noie dans la paresse, ce " concert d'enfers". Pour le moment j'essaie de retravailler mes textes. Je me demande si tous les artistes comme Martha Argerich sont condamnés à ce que l'angoisse de la mort soit si intiment liée à l'acte créateur. Mais Rimbaud ne disait-il pas que les combats spirituels sont aussi terribles que les batailles d'homme? Il y a des génies qui les ont entrepris et qui en sont sortis indemnes voire vainqueurs : je pense particulièrement à Picasso et ses demoiselles d'Avignon....et puis, il m'arrive de rêver à un Stendhal qui écrivait" comme on fume un cigare, pour passer le temps" ou à Proust qui écrivait rapidement avec un réel bonheur et qui à la veille de sa mort ne songeait " qu'à prouver à la fée qu'il était romancier"....
Malgré tout, je pense que l'Essentiel est se maintenir dans « l'ouverture de l'Etre» et ce malgré le sous-langage, la médiocrité ambiante et indéracinable et les « arriérés de toutes sortes » : « Il se trouve qu'au fond de soi, se chantent des airs jamais entendus et que, pourtant, on ne compose pas. Il faut les noter aussitôt. Après on travaille ou pas. Ces appels ne sont à personne-surtout pas à ceux qu'ils appellent) » (Pascal Quignard , Villa Amalia). Finalement, peut être que l'angoisse qui bloque est due à une croyance cadavérique au Moi, à une certitude dans ce « nous » qui écrit, ce « nous » qui joue du piano alors qu'en fait " « Je » est un autre" et que nous ne sommes que des passeurs, nous transmettons des appels qui ne nous sont même pas adressés.... Voilà de quoi mettre d'aplomb n'importe que Moi cadavérique crispé sur sa feuille blanche ....
Via EJ
Sur le cubisme ou l'art en général:
Héritant des recherches de Cézanne sur la création d’un espace pictural qui ne soit plus une simple imitation du réel,
Pablo Picasso donnera naissance au cubisme en 1907, avec Les Demoiselles d'Avignon.
Cette toile ouvre la voie à un nouveau courant artistique,dont l'apparition et le développement,
vont déterminer une révolution esthétique en France qui va changer complètement la face de l'art européen.
Avec ses formes simplifiées superposées, et ses plans spatiaux fragmentés, le cubisme est devenu l’un des mouvements
les plus vastes et les plus marquants de l’art moderne.
« Le cubisme est un langage pictural absolument original, une façon d’aborder le monde totalement neuve, et une théorie
esthétique conceptualisée. On comprend qu’il ait pu imprimer une nouvelle direction à toute la peinture moderne »
John Golding(Critique d'art)
Je me permets après vous d'ouvrir une parenthèse pour vous informer qu'une philosophe, Hannah Arendt, apatride et déracinée, a essayé de penser le totalitarisme nazi. Son essai"Les origines du totalitarisme"(1951) est une cartographie des maux du XXe siècle, une oeuvre pour comprendre comment les peuples ont pu adhérer à l'idée du génocide. Dans le totalitarisme, la violence devient le fondement du politique et la destruction de la communauté le moyen d'y parvenir.
Hannah Arendt décrypte ce monde de fiction, créé par le totalitarisme, auquel ont adhéré, sous l'emprise de la propagande, des millions de personnes.
Elle détaille les mécanismes d'adhésion, d'acceptation, d'élan même des masses,c'est-à-dire potentiellement de nous tous, vers le totalitarisme.
C'est ainsi que le meurtre devient un moindre mal: le totalitarismeest un système dans lequel les hommes sont de trop et les crimes impunissables.
Elle nous a laissé ses écrits de théoricienne de la politique.....Je referme la parenthèse.
"Car le monde n'est pas humain pour avoir été fait par des hommes et il ne devient pas humain parce que la voix humaine y résonne, mais seulement lorsqu'il est devenu objet de dialogue." Hannah Arendt, Vies politiques.
Elle fut le ou la plus grand (e) philosophe du XXème Siècle.
ABous
Je l'ai aimé un jour, une sombre nuit me l'a confirmé.
Étendue, réveillée dans ce lit... attentive à mon cœur qui battait si fort.
C'était la nuit, le silence, la paix et le noir.
J'ai peur du noir, j'ai peur de la nuit et du silence... et quand je ne parle pas je réfléchis.
J'ai peur de réfléchir, j'ai constamment peur de réaliser que mes pensées si contradictoires à mes actes ne se manifestent un jour.
Je le regarde pour éviter de réfléchir.
Il dormait à coté, allongé et tourné vers moi comme pour me surveiller, pour que je me sente en sécurité vu que j'ai peur du noir.
Qui sommes nous tous les deux ? Quels liens nous unissaient l'un à l'autre: Menottes, chaînes ou rubans roses ?
Je réalisais que nous étions, deux personnes différentes - très différentes- que le destin a unies ... UNI, est un joli mot, mais ce n'est pas notre cas. On n'est que deux personnes.
Mais dans cet instant il me semblait que notre couple existait plus que n'importe quel autre moment, pendant que je le regardais dormir la bouche entrouverte tel un bébé, ses cheveux défaits, sa
barbe qui commençait à pousser sa respiration rythmée
le surveiller essayer de comprendre son silence , être là pour lui ... Exister pour une personne et lui accorder un peu de mon énergie
La vie est belle, et lui aussi ...
Et pendant un instant j'ai souhaité qu'on finisse nos jours ainsi en cette parfaite harmonie ... Je pouvais enfin veiller su lui !
Je ne pus me retenir de caresser son visage d’enfant …
Ça le réveilla
Il ouvrit ses yeux marrons -ces yeux clairs qui me perçaient le cœur avec un seul regard, qui me dénudaient même endormis -, il murmura mon prénom –et ce fut si beau avec sa jolie voix grave
aussi endormie- et m'ouvrit ses bras comme pour m'inviter à le rejoindre pour finir son rêve ensemble.
Ceci provoqua en moi un tourbillon de sentiments, Ce fut si profond, si simple et si magique ...
Je laissai la bouffée provoquée par sa voix endormie et ses mains chaudes envahir ma nuque et monter jusqu'à mon visage où elle tend un sourire dans mes yeux et sur ma bouche ...
Je m’engloutis aussitôt contre lui et laissa nos cœurs battre à l'unisson...
Je l'ai aimé un jour, une sombre nuit me l'a confirmé.
(à suivre ... )
Il y a des gens...il y a Lui.
Il y a des gens qu'on apprécie, d'autres qui nous apprécient.
Il ya des gens qu'on admire, d'autre qu'on détéste ...
Il y plein de gens de différentes couleurs, différentes tailles, voix, styles ...
Il y a beaucoup de gens ... Et il y a Lui .
Et il n y a que lui qui a su ranimer l'enfant qui someille en moi.
Il a cette magie , il a ce don, lui seul connait les mots secrets .
Lui seul me comble de douceur, de tendresse ... Me fait vivre.
Il m'ouvre son coeur , ses bras ... ces bras qui sont ma cachette, mon reposoir. Ces bras où je dors, je pleure , je ris, je crie sous la pluie.
Ses bras sont mon petit paradis , j y oublie le monde et j y oublie mes peines , je m y oublie tout simplement.
J'oubliais les gens dans ses bras ...
Jusqu'au jour où il me tourna le dos, m'ôta mon paradis, prit sa magie et emmena mes rêves avec , me vida de mon énergie mon essence .
Il disparut ...
J'ai perdu mon ami, mon confident, mon protecteur ... Je l'ai perdu Lui !
Et j'ai réalisé que les adieux les plus pénibles sont ceux qui ne sont jamais prévus et jamais expliqués, comme ça d'un coup partir sans prévenir, sans raison , sans aucun mot .
(à suivre ... )
Femmes
8 mars : une journée, notre journée ...
La journée de la femme.
La femme qui travaille et qui réussit.
La femme qui dirige.*
La femme qui aujourd'hui montre son pouvoir , sa connaissance et compétence dans tous domaines confondus .
La femme qui reçoit désormais reconnaissance publique et honeur.
La femme qui est la mère , la soeur , la fille , la copine et l'épouse.
La femme qui par sa finesse a déterminé le cours des événements et de la culture humaine.
La femme **
Mais aussi LA FEMME qui crie, la FEMME qui coule des larmes et pleure du sang .
La FEMME qui fait face au bourreau défiant son injustice et sa tyrannie.
La femme qui fait la guerre, la femme qui se révolte, la femme qui sacrifie ses enfants pour l'amour se don pays.
La femme qui poursuit sa lutte malgré le coût personnel.
Une journée est minime pour ces Femmes qui se sont détachées de leur peau douce et de leur ailes de pudeur pour acquérir droit et dignité.
Malgré cela, BONNE JOURNEE à NOUS LES FEMMES , mais il nous reste du chemin à parcourir.
Quelqu’un (juillet 2012)
Avez vous déjà réalisé que vous passiez la plus part de votre temps à penser à "Quelqu'un" !?
A ses actes, sa façon de parler, de marcher, son visage, son sourire ...
Vous êtes vous déjà retrouvés entrain de rigoler, seul, en vous souvenant de quelque chose concernant ce "quelqu'un" !?
Avez-vous déjà pleuré en pensant que vous perdiez votre temps à penser à ce quelqu'un !?
Avez-vous déjà regardé ce même "quelqu'un" alors qu'il parlait ou rigolait !?
Vous le regardiez avec tant de passion ...Sans même vous préoccuper du reste qui eux remarquent vos regards de poisson rouge !!!
Avez-vous déjà songé à lui sauter dessus ou le serrer fort dans vos bras sans occasion !?
Avez-vous déjà senti votre âme pleurer ...Car elle sait que ça ne vous mènera nulle part !?
Avez-vous déjà posé des questions indirectes à ce "quelqu'un" et espériez qu'il vous évoque dans ses réponses !?
Avez-vous déjà songé à appeler ce "quelqu'un" en pleine nuit juste pour entendre sa voix ...pour pouvoir dormir !!!
Vous êtes vous déjà demandé pourquoi avoir donné tant d'importance a une personne dont on vous a méfié !?
Mon diable, qui brise. (juillet 2012)
Entre deux cœurs, entre deux sœurs, le diable s’est incrusté.
Goutant par ci, mordant par là.
Abimant corps et âme sur sa voie.
Par ses mots attendris de trahison, le diable m’a charmée.
Je l’ai suivi, je l’ai compris, appris son langage, maitrisé ses regards et, pendant un moment, j’ai oublié qu’il était le diable, l’incarnation du traitre en bel homme et j’ai cédé.
J’ai cru dompter son cœur et attendrir ses mœurs.
Mais non, mon diable préfère être libre, tel le vent.
Il aime toute les femmes, admire leurs corps, caresse leurs cheveux, susurre son orgueil au creux de leurs oreilles… sous mon regard ému devant tant d’insolence.
Je le savais irresponsable mais il me tuait par son avidité et la force de sa faiblesse dissimulée sous ses mots, ses actes, son souffle même …
Je ne disais rien par peur de le perdre, je le sentais distant même quand j’étais dans ses bras.
Et pourtant « je ne parvenais à m’aimer qu’à travers lui »
J’étais prête à tout pour ne pas le libérer… je suis égoïste, je préfère me mentir en croyant à ses mots que de le délivrer.
Après tout je l’ai ranimé, j’ai mis le feu à ses sens, j’ai été le catalyseur de ses sentiments.
Je me suis habituée à sa présence dans mon petit monde, le quitter m’était inconcevable.
En l’acceptant avec tous ses défauts envoutants, je ne cherchais qu’un refuge pour fuir ma solitude qui me fouette la conscience à coups durs…
Je n’ai plus de force, je suis exténuée. J’ai joué à ton jeu, maitrisé règles et principes… je me lasse de ces mots que tu répètes à tue tête. Je quitte cette partie tête haute… j’ai gagné et t’en remercie.
Diable, mon cher diable désormais je sais ce que je veux, tandis que tu ne sais même pas ce que tu cherches. Cette conclusion est en elle-même un plaisir fort. Qui me libère de mes chaines.
Dans un nid de vipères, il faut en être une pour survivre...(juin 2012)
Dieu du ciel que c'est magnifique.
Le fait de se sentir capable de ne pas tenir parole, aucun engagement, aucune contrainte.
C'est beau ... Je me sens libre et forte.
J'ai expérimenté un nouveau sentiment : la haine.
Et je le trouve tout aussi surprenant que l'amour ; il nous pousse vers des chemins qu'on se croyait incapable de parcourir.
J'ai découvert la femme diable qui se cachait en moi, celle qui passait souvent pour la victime, celle qui a connu secrets et peines.
Elle est désormais vivante et indépendante ... je la laisse me guider, cette fois je baisse les bras.
Je la croyais partie à jamais, mais elle est là, je la sens, elle me tient compagnie alors que j'étais seule dans ce paradis de fous.
Au diable ces ombres que je ne connais pas !
Je joue avec le feu, je mets ma vie en jeu et peu m'importe le résultat...
Je ne vivais plus pour moi même mais pour les attentes des autres.
Autant les décevoir pour que je puisse me libérer totalement.
J’ai appris à trahir, à mentir, à blesser et m'en réjouir.
J'ai perdu mes repères, c'est le néant.
J'avais besoin de faire du mal pour réaliser que je ne peux être trahie que par moi même non par les autres.
Tout un art de cruauté, c’est grandiose.
Ce n'est pas par esprit de vengeance que je m'inflige cela, mais par curiosité.
Par envie de me surpasser, de franchir les plus bas et les plus ridicules niveaux de ma personnalité.
Personne ne s’en est rendu compte, j’ai pu vivre avec vous et survivre sans vous.
Finalement, les gens ne sont pas si doués que je le croyais.
Les Contemplations. (via EJ)
Car le mot, qu’on le sache, est un être vivant.
La main du songeur vibre et tremble en l’écrivant ;
La plume, qui d’une aile allongeait l’envergure,
Frémit sur le papier quand sort cette figure,
Le mot, le terme, type on ne sait d’où venu,
Face de l’invisible, aspect de l’inconnu ;
Créé, par qui ? Forgé, par qui ? Jailli de l’ombre ;
Montant et descendant dans notre tête sombre,
Trouvant toujours le sens comme l’eau le niveau ;
Formule des lueurs flottantes du cerveau.
Les idées publiées dans "le dictionnaire des citations" et tirées d'un ouvrage de Maurice Godelier ont suscité ce commentaire. Je le reprends tel que je l'ai reçu.
L'anthropologie, l'ethnologie et la Politique sont des Sciences Sociales.
L'homme et le sens qu'il donne à sa vie, c’est à dire la question qui tourne autour de l'Etre est l'objet des sciences Humaines.
Je vais donc vous entretenir de l'héritage Grec, qui est le modèle par excellence de la démocratie, à la source du modèle Européen. L'homme est par nature un animal politique, nous dit Aristote. Delphes a incarné une civilisation qui unissait l'humanité et les divinités. En effet, le "connais-toi toi-même "était complété par la formule, «et tu connaîtras les dieux». Cet héritage fait de politique, de tragédie, de science et de philosophie appartient au logos universel de l'harmonie grecque.
L'anthropologie moderne ne met plus la culture européenne au centre. Le conformisme politique Anglo-saxon (politicaly correct américain), interdit au modèle européen, dans son origine antique, sa légitimité face aux autres modèles culturels. Cependant, que l'on parle de démocratie, d’égalité ou de liberté, on demeure toujours dans l'héritage grec.
La mort de Dieu, telle que définie par Nietzsche, a ouvert l'époque du nihilisme occidental. Ecoutons Zarathoustra: "Nous avons inventé le bonheur" disent les derniers hommes et ils clignent de l'œil. Ils ont abandonné les contrées ou la vie était dure : car on a besoin de chaleur...On ne devient plus ni pauvre ni riche: c’est trop pénible. Qui voudrait encore gouverner?...."
L'homme est arrivé au bout de sa course.
Revenons à ce dernier. Pour que la vie ait un sens, elle doit dépasser l'immédiateté de la nature. Et pour l'homme, la véritable liberté, est la liberté intérieure, celle que l'on acquiert en faisant un travail sur soi,en progressant dans la connaissance de soi.(Socrate, Bouddha, Dieu?).
Le chemin de libération intérieure de l'homme lui permet de se libérer des pressions du groupe et de la "Polis". Ecoutons le Bouddha, apprends à aimer, dit-il: "Que tous les êtres soient heureux. Faibles ou forts, de condition élevée, moyenne ou humble, petits ou grands...qu'ils soient tous parfaitement heureux."C'est une démarche personnelle.
En conclusion, Platon nous avait dit que le logos est discours de quelque chose.
On ne parle pas pour ne rien dire. La rationalité du dire renvoie à celle de l'Etre, qui est évidemment son propre produit. L'Ethnologie étudie le fondement des sociétés humaines, la politique en découle. Mais le bonheur est et restera toujours une recherche personnelle....
Fabrication de l'art:Nouvel échange épistolaire. EJ.
Artémisia est la seule femme peintre dans un monde d'hommes, l'Italie de la Renaissance.
Un des thèmes récurant dans la peinture religieuse est l'histoire de Judith tuant Holopherne.
Quand on compare les représentations de ce passage biblique on constate une très grande différence de ton, entre Artemisia et le Caravage.
Artémisia répond à une commande du Grand Duc de Toscane et son tableau n'est qu'une pâle copie de celui réalisé par l'immense Caravage.
De plus on ne peut ignorer qu'un créateur ou une créatrice ne produit une oeuvre qu'à partir de ses fantasmes, et ce tableau est incontestablement une dénonciation de son viol.
Est-elle un entrepreneur,un passeur, au féminin, évidemment,oui, car à la fin de sa vie elle possède un atelier,et tout comme ses maîtres, Carache et Raphael entre autres, elle transmet sa technique et non pas son génie à des apprentis. mais il faut garder à l'esprit que sa devise, tout au long de sa vie, a été la suivante" Vous trouverez en moi l'âme de César dans un corps de femme"...brillante ancêtre des Guerillas Girls.
Quant à Cima, pentre vénitien de la fin du XVème siècle, il exalte une religion paisible et forte et semble être dans la grâce divine avec ses magnifiques vierges à l'enfant, leurs visages sereins et leurs si belles
mains. C'est un grand artiste, au sens premier du terme, entrepreneurial pour les économistes...
Je publie, ici, un commentaire sur l'oeuvre d'Artemisia Gentileschi, qui fait suite à ma critique de l'exposition du musée Maillol.
Avant le commentaire qui suit, les réflexions échangées m'avait conduit à proposer un cheminement de pensée prenant l'Italienne comme prétexte.
C'est ce cheminement là qui a donné le texte que je vous soumets.
On lira ci-aprés une vision de l'artiste, plutôt que de l'oeuvre. Ce n'est pas pour me déplaire et cette présentation est intéressante, exposant l'oeuvre au fil des années et des expériences de l'artiste.
C'est à la fois, naturel et logique. Prétendre que l'oeuvre est "détachée" de son auteur et ne prend son essor qu'aprés cette venue au monde et donc cette séparation, est évidemment excessif. L'oeuvre est humaine, au plus haut niveau de l'humanité puisqu'il s'agit de création. Donc, elle vit, aux dépens du créateur, puise en lui ses forces et ses ressources, subit ses revirements de tempéraments, ses ambitions et ses déceptions.
Il est parfois des cas où la personnalité de l'auteur est si puissante, qu'on finit par se demander si ce n'est pas lui, l'oeuvre! L'artiste en tant qu'oeuvre d'art... Ce serait à creuser. Cocteau ferait partie de cette étrange catégorie!
Mais, il faut lire le texte qui suit, et y réagir....
Les phares BAUDELAIRE ( via EJ)
Rubens, fleuve d'oubli, jardin de la paresse,
Oreiller de chair fraîche où l'on ne peut aimer,
Mais où la vie afflue et s'agite sans cesse,
Comme l'air dans le ciel et la mer dans la mer ;
Léonard de Vinci, miroir profond et sombre,
Où des anges charmants, avec un doux souris
Tout chargé de mystère, apparaissent à l'ombre
Des glaciers et des pins qui ferment leur pays,
Rembrandt, triste hôpital tout rempli de murmures,
Et d'un grand crucifix décoré seulement,
Où la prière en pleurs s'exhale des ordures,
Et d'un rayon d'hiver traversé brusquement ;
Michel-Ange, lieu vague où l'on voit des Hercules
Se mêler à des Christs, et se lever tout droits
Des fantômes puissants qui dans les crépuscules
Déchirent leur suaire en étirant leurs doigts ;.....
Helmut Newton: L'homme qui aimait les femmes par EJ en réponse à mes quelques propos sur le photographe.
Une vision féminine.
-Le monde de Helmut Newton est extrêmement complexe et divers. Considéré dans les années 1960 comme un provocateur, à l’apogée de sa carrière il a acquis la réputation d’un photographe
capable
d’imaginer et de donner à voir des femmes qui mènent au lieu de suivre, qui savourent la splendeur et la vitalité de leur corps, des femmes à la fois responsables et volontaires.
Une femme ne peut que rester muette devant les photos de mannequins sur papier glacé:Les séries sur Courrèges ont influencé toutes les jeunes femmes de ma génération. Mai 68 étant passé, dès
le mois de juin nous portions ces robes courtes et structurées dans des couleurs acidulées. Chez lui la femme est une forteresse imprenable,et rarement une victime.
-La mode androgyne de l'entre-deux- guerres a nourri l'imaginaire du photographe. Saint Laurent a été le styliste qu'il admirait le plus par sa façon de façonner la" femme idéale."Ceci l'a
conduit a dresser ce portrait de femme , cigarette à la main, portant un tailleur pantalon durant l'été 1975. Synthèse parfaite entre la poésie et la froideur de l'expressionnisme
allemand.Cette image est une icône de toutes celles de ma génération qui voulaient être belles.
Mais on est aussi ici dans l'insaisissable entre-deux du mythe de l'Androgyne. Ni l'un ni l'autre (neutrumque) ou l'un et l'autre (utrumque) nous dit Ovide...L'interrogation demeure, et ce
sont ces images qui plaisent aux hommes, particulièrement, curieux paradoxe!
-Sadomasochisme: en effet, il n'a pas bousculé les interdits C'est lui qui nous dit:"J'ai en permanence dans le coffre de ma voiture des chaines et des menottes, non pas pour moi mais
pour mes photos."
Les photos de nus étaient perverses, mais lui non. Passer à l'acte n'était pas à l'ordre du jour. June Newton confirme:" il a passé presque tout son temps à photographier des filles,
et puis il est toujours revenu."Et elle rajoute" il est resté le little boy obligé de quitter son pays, devenu un taxi driver qui m'a prise comme passagère de sa vie." Belle déclaratoin
d'amour, de la part de cette égérie.
Enfin , je pense que le cliché qui a mon sens décrit le mieux tout l'univers fantasmatique du créateur, est le portrait de Bergtröm au-dessus de Paris,en 1976.
Car ces sont les fantasmes qui guident les créateurs!!!
Invitation au Voyage (via EJ)
Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur
D’aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l’ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l’âme en secret
Sa douce langue natale.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l’humeur est vagabonde ;
C’est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu’ils viennent du bout du monde.
- Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D’hyacinthe et d’or ;
Le monde s’endort
Dans une chaude lumière.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Faire payer les Grecs dont nous sommes, et le monde avec nous, les débiteurs ?
A la suite de nombreux articles sur les déboires financiers de la Grèce, quelques commentaires forts et vrais. En voici un auquel j'adhére totalement.
"Dès le 7ème siècle avant J.C., la Grèce grâce à ses puissantes cités commence à produire ce qu’on appellera le miracle grec et jette les bases de notre civilisation occidentale moderne. Au 5ème siècle avant J.C., siècle dit de Périclès, nous lui devons la Démocratie, l’Université, l’Académie, la République. Bref, nous lui devons la politique, la gestion de la cité, la rhétorique, la philosophie, la médecine, la physique, nos jeux olympiques, la Machine d’Anticythère (le tout premier ordinateur) et l’astronomie basée sur les mathématiques, etc.
Nous lui devons l’idée du Beau, ce qui en soi n’a pas de prix !
À la langue grecque, nous sommes redevables de nos langues modernes, mais encore plus, de notre pensée, de nos paradigmes, de notre architecture, de nos plus beaux édifices physiques et métaphysiques, d’Euclide et du nombre d’or, de Phidias et de Praxitèle, de notre Renaissance – à laquelle la chute de Constantinople en 1453 nous permit d’accéder, introduisant le savoir grec via l’Italie - nous faisant accoucher de notre modernité. Sans cette possibilité, combien de siècles aurait duré notre sommeil médiéval ?..".
"De quel chef-d’œuvre aura accouché la finance du XXIème siècle ? Comment oser parler de « faillite » de la Grèce ? Qui veut faire payer aux 10 millions de Grecs actuels quelle dette ? Le terme «finance » signifie depuis le Moyen-âge, mener une action à sa fin, en finir en payant une rançon. Qui se prétend légitime d’exiger une rançon pour « en finir » avec la Grèce ? Rendons plutôt aux Grecs ce que nous leur devons, collectivement, payons notre dû. Dans « payer » du latin pacare, il y a «apaiser ». Pensons long terme. Laissons aux économistes le soin de restructurer les échéances des centaines de milliards d’euros actuels sur une échelle disons… allez, soyons magnanimes, de 2500 ans, et d’en calculer les intérêts, dans tous les sens du terme.
Échelonnons ce remboursement. Désormais, que chaque chapiteau dorique, corinthien, ionique au monde se manifeste, que chaque Venus et Apollon soit restitué. Il nous incombe à tous de rembourser la Grèce en royalties -- ne serait-ce pour l’utilisation de chaque morphème grec donnant son sens à l’anglais, au français, l’allemand, l’italien, etc.… Ce patrimoine immatériel de l’humanité, utilisé à chaque seconde dans le monde, et avec lequel nous faisons du commerce… tiens d’ailleurs… en ce moment même…
Nous « sommes » parce que la Grèce nous a inventés. Nous lui avons tout emprunté. Qui est le créancier, qui le débiteur ? Est-ce estimable ? Soyons crédibles, logiques, faisons appel à la raison, aulogos. Soyons raisonnables, au sens étymologique du terme, cela va sans dire. Réglons nos comptes en effet et remboursons tous nos intérêts. Question d’honneur oblige, philotimo."
Degas porté au nu:
Vos commentaires sont excellents. Il vous faut impérativement les publier.J'y rajouterai quelques réflexions personnelles.
Paul Valéry admiratif de mon œuvre, dans "Degas, Danse, Dessin",nous a livré une citation que je souhaite vous faire partager:
"Pas de volupté là, pas de sentimentalité ici, des mouvements exquis ou grotesques et une beauté étrangement neuve qui s'annonce."
De plus les perspectives plongeantes impliquent une position dominante du spectateur sur l'objet de sa contemplation, tout comme dans la photographie .
Enfin, je vous propose une très belle vidéo de l'exposition au musée d'Orsay :"Degas et le nu, bande annonce."
30 Avril 2012 - EJ via LG
"Garde toujours Ithaque à ton esprit.
Y parvenir est ta destination finale.
Mais ne te hâte surtout pas dans ton voyage.
Mieux vaut le prolonger pendant des années ;
et n'aborder dans l'île que dans ta vieillesse,
riche de ce que tu auras gagné en chemin,
sans attendre d'Ithaque aucun autre bienfait.
Ithaque t'a offert ce beau voyage.
Sans elle, tu n'aurais pas pris la route.
Elle n'a rien de plus à t'apporter.
Et même si elle est pauvre, Ithaque ne t'a pas trompé.
Sage comme tu l'es, avec une expérience pareille,
tu as sûrement déjà compris ce que les Ithaques signifient. " Cavafy
Gracian suscite les commentaires, les vôtres via EJ qui livre, dans les lignes ci-dessous le cheminement de Gracian dans la pensée de nos contemporains et bien avant.
Je suis ravi que Nietzsche ait eu une inclination pour Gracian tout en étant un peu surpris que le Portugais ait réussi à stimuler l'intérêt des néo-libéraux. On ne connait jamais assez bien ses ennemis. Tiens, tiens! C'est peut-être un aphorisme de Gracian que je vous livre là. Pour moi, c'est avant tout l'Homme qui discourt sur la nature humaine, la vraie, celle de la vie en société.
En tout cas, il faut laisser la plume à EJ, et à son commentaire sur le Divin Portugais.
Et non seulement son commentaire mais celui de Philippe Sollers et de Julia Kristeva tout aussi passionnant.
Commentaire d'EJ
Baltasar Graciàn est un jésuite espagnol, disciple d'Ignace de Loyola.
Son écriture est concise, actuelle.
Est-il un Machiavel de la morale, de par son laxisme, son cynisme, comme l'en accusaient les jansénistes en son temps? Il nous dit que le héros du bien doit savoir, s'il le faut, mimer
le mal pour avoir raison de lui et en cela c'est un homme rusé.
Au 19ème siècle Nietzsche puis Valery se revendiquent de sa pensée, au moment de la révolution industrielle.
Dans les années 1960, en France, il est le révolutionnaire du Quartier Latin. C'est ainsi que Philippe Sollers et Julia Kristeva, son épouse, nous disent de concert, dans une belle
formule: chez Graciàn "le christianisme et son Verbe se transforment en philosophie
des Lumières."
Mais dans un même temps, les néolibéraux de Wall Street se sont emparés de sa pensée.
C'est ainsi que son oeuvre, délivrée de toute théologie, nous conduit à la question suivante: est-il le père du terrorisme anticapitaliste, ou un prédateur pour financiers cyniques et désabusés?
A chacun son interprétation...
Cézanne à Paris ....ou Cézanne en Provence ?
Par EJ.
Il se définissait lui-même comme un "primitif de l'Art Nouveau". A mon sens, le génie de Cézanne commence dans les années 1885, à un moment ou les soleils et les ombres nettes de la
Provence l'inspirent davantage que les paysages subtils de l'Ile -de -France.
C'est lorsqu'il se rapproche du paysage qui va l'occuper jusqu'à la fin de sa vie, la montagne Sainte-Victoire,vue sous toutes les lumières, transfigurée par toutes ses sensations, qu'il ouvre la
voie aux révolutions picturales du XXème siècle.
La route vers l'abstraction passe par des visions de plus en plus fragmentées de ce paysage qu'il peint à l'infini.Les paysages et les formes se désintègrent et tout comme on peut aimer la Toscane, il faut aimer la Provence pour constater la grande clarté de la lumière qui intensifie les couleurs. La lumière donne à chaque objet une couleur éblouissante. Tout semble rayonner.
L'autre thème majeur de son oeuvre, après l'exposition organisée chez Ambroise Vollart en 1895, qui s'avère être un succès, ce sont les baigneurs et les baigneuses qui deviennent chez lui un
thème récurrent. Mais il sépare les hommes et les femmes dans la série des bains; Cézanne y évite toute situation de sensualité, lui permettant de faire de ses figures des êtres
spirituels.Figures et végétation y sont
étroitement unies.
Pour lui, ce qui est le plus important est l'harmonie entre la forme et la couleur,les personnages et la nature,peinture nouvelle qui ouvre la voie aux révolutions picturales du XXème siècle. Entre la naissance du fauvisme (Derain et Matisse à Collioure, en 1905) et Les demoiselles d'Avignon en 1907 (Picasso), il disparaît.
C'est ce Cézanne là que j'aime et que la postérité a reconnu
Cher Pascal,
Hier soir nous avons profité de l'entrée gratuite au MOMA que vous connaissez sûrement!
Nous avons commencé par l'étage de la peinture et sculpture.
Et devant nous,ébahis, de salle en salle toute une collection d'artistes francais des créateurs de génie comme si, au début du 20 eme siècle, tout ce qui éxistait en oeuvres d'art était
francais!
Ah! La roue de bicyclette de Marcel Duchamp, inventeur du ready made!
Ah! Les cubes de Marc Chagall et même de Picasso (je sais vous me direz que Chagall était russe et Picasso espagnol, mauvaise langue que vous êtes}
Mais aussi les PISSARO, GAUGUIN, BONNARD, RENOIR et la liste semble ne jamais devoir finir!
Devant nos yeux qui font tourner les têtes dans tous les sens, s'ouvre un musèe francais ou quasi, encore mieux que le musèe imaginaire de MALRAUX ,
nous avons quittè New York,
nous sommes sur les bords de l'Oise,
au pied de la Montagne Sainte Victoire,
dans les guinguettes de la Marne.
Etourdis, nous quittons l'étage pour aller à celui du mobilier et de la photographie.
Ici encore notre pays est encore le leader, que ce soit l'art nouveau (tout est dans le terme) Hector Guimard, Emile Galle, ou même en photographie avec Adget, Nadar
En sortant dans la rue, la nuit tombèe brusquement raméne a la réalité au milieu des lumières et des bruits de Manhattan, la tête me tourne.
Il me faut me réfugier dans le merveilleux bar du PENINSULA au 23ème étage sur la 5ème avenue pour reprendre mes esprits.
Et je ne peux m'empêcher de penser: Qu'est devenu notre pays? Qu'en avons nous fait? On a parle de siècle des lumières a propos du règne de Louis XV mais on aurait dû lui prèfèrer le
Second Empire ou la 3ème République!
Quelle richesse! Quelle capacite de creation! Quelle Imagination!
Ah! dans ces moments la, je suis fier d'être Francais!
Amitiès du monde nouveau!
Non, il ne s'agit pas d'un cocorico poussé par mégarde, ni d'une tentative de récupéaration de Jeanne d'Arc dans des lieux incongrus.
Simplement, j'ai voulu partager le plaisir d'être Français ailleurs qu'en France et le plaisir que des Français éprouvent quand, par hasard, ils s'arrétent devant un miroir.
C'est pourquoi, je voulais partager ce courriel envoyé de New York, ce jour même, par LCLT et Martine, promeneurs à New-York pour quelques jours encore.
Le texte qui suit m'a séduit, théme de la vitesse, des nouvelles technologies, de l'horizon du temps individuel et collectif.
Je le reprends donc avec plaisir. Il a été écrit par Pierre-Alexandre Petit, diplômé de l'Ecole de Management de Lyon en 2010, contrôleur financier chez Axa Private Equity .
Présentation sur la newsletter de Pres@ge de Décembre 2011.
Voici venu l’âge des « digital natives », une génération née avec internet. Sa représentation du monde, sa perception du temps et de l’espace, du réel et du virtuel est « génétiquement » différente de celle des aînés qui en sont à la prise de conscience des vertus et des limites de l’effet Google. Le point de vue stimulant de Pierre-Alexandre Petit, jeune contrôleur financier, « geek » et utilisateur au quotidien des nouveaux outils de l’ère du numérique.
Pour lire l'intégralité de l'article il faut aller sur Pres@ge
Texte envoyé par Patrick P. le 31 janvier 2012
Le linguiste nord-américain Noam Chomsky a élaboré une liste des « Dix Stratégies de Manipulation » à travers les média. Elle détaille l’éventail, depuis la stratégie de la distraction, en passant par la stratégie de la dégradation jusqu’à maintenir le public dans l’ignorance et la médiocrité. Voici cette liste, je vous laisse en prendre connaissance:
"1/ La stratégie de la distraction
Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser ; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions
Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple : laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. [nota:laisser proliférer les armes de guerre dans les banlieux est un exemple typique] Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.
3/ La stratégie de la dégradation
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.
4/ La stratégie du différé
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.
5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge
La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celle d’une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…
7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…
9/ Remplacer la révolte par la culpabilité
Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution !…
10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes
A u cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes."
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