Statue de Jefferson, quai Anatole France

 

 

Posé, majestueux et décidé sur le bord de la rive gauche de la Seine, face au musée d’Orsay, un des plus riches et des plus beaux de Paris, regardant la Grande Chancellerie de la Légion d’Honneur, Jefferson, est magnifiquement statufié.

 

Homme politique éminent, il participera à la rédaction de la Déclaration d'indépendance des États-Unis en 1776. Elu troisième Président des Etats-Unis en 1801, il assumera deux mandats.

 

Il est décédé en 1826. Dans sa main gauche, la statue tend aux passants le dessin de sa maison de Monticello en Virginie où il vécut ses dernières années.

 

Voici trop brièvement résumée la vie d’un grand Américain.

Il faut maintenant en dire plus sur les rapports entre Jefferson et la France.

C’est à raison qu’on a installé sa statue dans un lieu aussi symbolique de Paris, celui de l’honneur, du pouvoir et de l’art : Jefferson a une longue histoire avec la France.

Le futur Président connait bien ce pays : Il y fut envoyé en tant qu’ambassadeur des Etats-Unis de 1785 à 1789, succédant à Benjamin Franklin. Il le connaissait bien et l’appréciait… et pourtant, il faillit lui déclarer la guerre !!!

 

La question était immense : la France s’était bâti un empire colonial considérable sur le continent nord-américain. Jusqu’en 1763, elle régnait sur la Louisiane, territoire situé sur les rives est et ouest du Mississipi depuis sa source jusqu’à son embouchure. De conflits en conflits avec les Anglais, il n’en était resté que la rive droite. Pour les Etats-Unis, cette présence, n’était plus supportable. La jeune nation poussait ses frontières à l’Ouest et au Sud. La Louisiane devint vite un obstacle et le risque d’un conflit.

 

Aux Etats-Unis, les bellicistes étaient nombreux et voulaient régler le problème par les armes. Les rapports entre la jeune république américaine et la France révolutionnaire n’étaient pas au beau fixe et avaient même dégénéré en une succession de combats navals jusqu’à ce qu’un accord fût scellé en 1800.

La Révolution française et la déstabilisation des institutions françaises qui s’en était suivie semblaient ouvrir une voie facile à une « annexion » armée de la Louisiane.

 

C’est ici que Thomas Jefferson intervint.

Sa position, en tant que secrétaire d’Etat de George Washington, était celle d’un bon connaisseur de la France. Plutôt que de suivre le Sénat qui était prêt à la guerre, il préféra entrer en négociation. Il manda le représentant des Etats-Unis en poste, Robert Livingstone, de prendre contact avec Bonaparte. L’ambassadeur assisté du vice-Président Monroe avait pour mission de racheter la Nouvelle-Orléans pour 10 millions de francs or. 

 

Bonaparte avait besoin d’argent pour financer ses campagnes. Il avait surtout conscience qu’il ne serait pas possible pour la France de défendre sa colonie si loin du territoire et des ressources nationales. La solution proposée par les Américains avait donc tout pour lui plaire. Sauf que ce n’est pas ainsi que les choses se passèrent!

 

Quand Livingstone et Monroe retrouvent les négociateurs français, ils ont la surprise de se voir proposer le rachat de l’ensemble de la Louisiane, Nouvelle-Orleans comprise pour 80 millions !

Accord conclu, le 20 décembre 1803.

 

Est-ce en raison de cet accord qui pacifia enfin les relations entre les Etats-Unis et la France, le Président Jefferson bénéficie de nombreuses marques d’estime sous forme de plaques.

Au centre de la Place des Etats-Unis, le Square Jefferson illustre l’alliance franco-américaine pour l’indépendance des Etats-Unis 

 

 

 

 Dans la bataille des monnaies numériques souveraines, la Chine fait la course en tête

 

 

 

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