Centième pensée

Léger. Vole ! Grave. Chute !

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Quatre-vingt dix-neuvième pensée

N’oublie pas qu’ils ont des oreilles et des yeux : ce que tu dis est entendu, ce que tu écris est lu.

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Quatre-vingt dix-huitième pensée

« Je ne sais que penser ». Phrase si complexe ! Le Pseudo se tût. « Les mots ! Les mots tuent le sens », reprit-il aussitôt. Et il considéra, tristement, dans le lointain, le soleil qui s’abimait.

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Quatre-vingt dix-septième pensée

Compter ? Cent fleurs, mille désirs, dix mille bonheurs, cent mille sourires, des millions d’années pour un cycle complet. Trois Parques, trois Erinyes, trois Grâces. Trois dieux. UN.

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Quatre-vingt seizième pensée

« Les choses ne veulent pas. Les faits ne choisissent pas. Tu n’y échapperas pas. »

Quatre-vingt quinzième pensée

Le pseudo ne dit-il pas, se répétant un peu, « que pour que la Rivière s'écoule, il faut qu'elle ait pris un peu de hauteur, pour que le torrent dévale furieusement, il lui a fallu grimper la montagne. Lorsque ni l'un ni l'autre n'ont ce courage là, ce sont les marais, les marigots et les eaux putrides. Difficile de grimper, si facile de s’étaler.

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Quatre-vingt quatorzième pensée

"Semer les mots comme les graines et les multiplier? Un mot répété mille fois a-t-il mille fois plus de valeur, ou mille fois moins?"

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Quatre-vingt treizième pensée

"Les mots ne germinent ni ne germent. Le fumier n'est pas la graine

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Quatre-vingt treizième pensée

"Les mots ne germinent ni ne germent. Le fumier n'est pas la graine."

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Quatre-vingt douzième pensée

"Interroge ton ombre. Te dit-elle la vérité?"

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  Quatre-vingt onzième pensée 

« Quand à la question de savoir si on peut aimer avant de connaître... je pense que c'est la majorité des cas » a dit Laeu-Tso. Il a aussi ajouté : «  connaître, aimer: attrape avec tes doigts l'eau qui coule, retiens dans tes yeux le temps qui passe, que ton oreille s’empare des sons et silences... ».

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Quatre-vingt dixième pensée

L’ivraie serait-elle immangeable ? Et pas les scorpions, les sauterelles, les fourmis et les araignées ?

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Quatre-vingt neuvième pensée

La reine des fourmis, perle au teint laiteux et doucement animée, me fait saliver.

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Quatre-vingt-huitième pensée

Le soleil se lève d’un coté de la terre. Il se couche de l’autre coté. Qu’y peuvent les savants ?

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Quatre-vingt-septième pensée

L’image sort de l’œil.

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Quatre-vingt-sixième pensée

Ta main. Le pinceau, le penser. Que conduit-elle ?

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Quatre-vingt-cinquième pensée

Le vent anime la chandelle. Quelle âme dans l’ampoule électrique?

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Quatre-vingt-quatrième pensée

« Pourquoi » est-il la bonne question ? « Pourqui » est-il encore à inventer ?

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Quatre-vingt-troisième pensée

Manifestation Suprême du Moi. S’effacer. 

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Quatre-vingt-deuxième pensée

Quelques pensées lancées dans le vent. Et si Elles ne savent pas voler ?

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Quatre-vingt-unième pensée

Inoccupé. Quoi et quand faire ? Vide à venir. Avenir vide.

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Quatre-vingtième pensée

Qui quitte le jeu, perd.

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Soixante-dix-neuvième pensée

Une pensée a jailli de la trace du pinceau. La goutte d’encre qui s’écrase. Les pensées dévastées.

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Soixante-dix-huitième pensée

« La charrue qui donne tout son sens à la terre. Le pinceau du lettré qui fait la feuille de riz. L'affection de l'enfant doit tout au fouet du parent bien-aimé »

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Soixante-dix-septième pensée

« Tant que le pire n'est pas arrivé, il faut laisser une chance au meilleur »

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Soixante-seizième pensée

Une poignée de cailloux dans le torrent

Une coupe d’eau sur le sable

Des mots en l’air

Jette.

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