Inflation, déflation....

On trouvera ici une "humeur"

 

sur le sens "insensé" qui finit par être donné aux mots de l'économie. Vous le lirez dans

"le désordre des mots"

 

 

- Inflation

- Déflation

- Désinflation

- Illusion monétaire

 

on pourra croiser ces informations avec les questions relatives à la déflation. Suivre ce lien.

Inflation

Il y a des mots dont la destinée fait penser aux cours d’eau dans le Vaucluse. Ils apparaissent, cheminent, débordent et mènent leurs vies de cours d’eau et, un jour, ils disparaissent, avalés par la roche et vont mener une vie morne et sombre dans les entrailles de la terre. Mais on est sûr que ce n’est que partie remise. Ils réapparaitront dans toute leur gloire de cours d’eau un peu plus bas. C’est exactement le cas pour le mot inflation. Il a connu son heure de gloire jusqu’à la fin des années 80. L’inflation avait débordé de tous côtés pendant des années. Et la lutte contre ce fléau, ce chancre, ce cancer avait mollement mobilisé des gouvernements entiers dans tous les pays « libres » comme on disait à l’époque. Les seuls qui avaient réussi à se mettre à l’écart, étaient les économies planifiées, à la soviétique ou à la chinoise et leurs émules. Donc, hors ces nations qui ne connaissaient les prix que comme sous-produit du plan et de ses prévisions et ne connaissaient pas l’inflation, le mal était général.

Il venait de partout, s’insinuait partout et se répandait comme se répand, le débordement d’un cours d’eau, par en dessous, par au-dessus et sur les côtés. L’inflation arrivait par les coûts. Les salaires étaient alors pointés du doigt et les salariés avec, dont les syndicats avaient négocié des clauses d’échelle mobile protégeant leur pouvoir d’achat. Il y avait aussi l’inflation importée. Celle-là, avait percuté en traître les pays occidentaux, pulvérisant des années de bonheur à base de pétrole et de matières premières pas chers. Le doublement, puis le quadruplement du prix du pétrole et des produits apparentés, conduisirent à une explosion des prix de revient de nombreuses industries. C’est que le pétrole ce n’est pas simplement de l’essence dans les voitures, c’est aussi du plastique et de l’énergie, la hausse des prix du pétrole c’était l’inflation assurée.

Il y a eu aussi l’inflation qui venait de la création monétaire. Celle-ci une fois débridée, c'est-à-dire une fois que le dollar fut détaché de l’or, une fois qu’il fut décidé qu’il pouvait flotter au gré de l’absence de politique de change américaine, la monnaie se répandit comme notre cours d’eau partout dans le monde. Les masses monétaires nationales, la masse monétaire mondiale en furent alimentées, l’inflation surgit poussée par l’accroissement de la quantité de monnaie. L’inflation pouvait aussi venir de ceux qui prétendaient diriger les fureurs du cours d’eau trop alimenté. Les gouvernants, de déficits en déficits, prétendaient guérir les économies de leurs insuffisances. En multipliant ces déficits, injectant du pouvoir d’achat supplémentaire d’une année sur l’autre, sans que, dans le même temps, l’offre fut rendue capable de le satisfaire, on accélérait le cours de  l’inflation, laquelle coulait sans cesse, s’affolant parfois et devenant hyper, (dans les pays sous-développés, s’entend, quand ce mot existait encore ou dans les pays politiquement déstabilisés).

A l’instar de ce cours d’eau qui ne rencontre plus de déclivité suffisamment forte, qui n’a plus la force de couler et dont l’eau croupit, elle pouvait même générer une situation affreuse, la stagflation, c'est-à-dire pas de croissance, du chômage et de l’inflation. Le navire qui devient ingouvernable. Ne parlez plus de cours d’eau mais plutôt d’une mer des Sargasses.

Donc l’inflation, d’où qu’elle vint, était partout. Quand, dans un univers social, une chose, ou un principe, ou un phénomène social, politique ou économique est partout, on vit avec lui bon gré mal gré. Et parfois de bon gré, on s’y habitue, on s’y adapte, on finit par lui trouver du bon. L’inflation n’était pas vécue comme un fléau par tout le monde. Et, pour être sincère, tout le monde ne voyait pas l’inflation comme le sous-produit détestable d’une économique torride. On pouvait aussi y voir quelque chose de vivifiant. Par exemple, l’inflation faisait roi le débiteur. Les emprunteurs remboursaient leurs dettes en monnaie de singe, disait-on pour caricaturer leur situation. Et d’ajouter que dans une société, dans une économie, les emprunteurs, sont les jeunes, les preneurs de risques, les entrepreneurs, les Etats qui veulent le bien de leurs concitoyens, tous ceux-là qui n’ont pas l’argent de leurs enthousiasmes, de leurs ambitions et de leurs projets. Donc, les voir s’endetter et, grâce à l’inflation, rembourser sans trop en souffrir était doublement satisfaisant. Une satisfaction presque comptable ! D’un coté, à l’actif, les créances contre les jeunes, les petites entreprises, les créations d’entreprise, ceux qui investissement, l’innovation, les  politiques d’infrastructures etc.….. de l’autre, au passif, l’argent des rentiers, des épargnants, des capitalistes, des vieux, des entreprises enfoncées dans leurs acquits, les comptes en suisse etc. L’inflation faisait passer la richesse des uns aux autres. Les comptes étaient ainsi équilibrés. Les comptes économiques d’abord : ce que les créances perdaient en valeur était reflété exactement par ce que l’argent stocké, immobilisé, perdait en pouvoir d’achat. Les comptes sociaux ensuite, en ce que la prise de risque était ainsi encouragée au détriment du conservatisme, le mouvement à l’encontre de l’immobilité. Les comptes politiques étaient eux aussi réglés, on assassinait, le riche et le rentier et on portait au pinacle l’ardeur et la jeunesse.

Illusion monétaire

es illusions ne manquent pas en économie et les contempteurs des Banques et de la Finance ne ratent jamais une occasion pour dire qu’elles les premières sources d’illusion et de rêves fracassés. A cet égard, les victimes de l’illusion monétaire sont légions et les erreurs de décision ou de trajectoire qui lui sont attachées ont des conséquences économiques graves.

En termes pratiques, l’illusion monétaire caractérise le délai psychologique qui retarde la prise de conscience par un agent économique d’un changement dans les conditions qui guident la répartition qu’il fait de son revenu entre épargne et consommation.

Ce serait Keynes qui aurait forgé ce nouveau concept. Il en fait usage dans les parties de sa réflexion sur l’épargne et la désépargne.

 

L’illusion monétaire était pour lui un mal frappant généralement l’ensemble des agents économiques. Il leur faisait quitter le statut envié de personnes rationnelles et parfaitement informées pour tomber dans les travers de comportements psychologiquement frustres. Cette illusion atteint les personnes qui, constatant que leurs salaires évoluent à la hausse, s’en félicitent et s’en contentent. En d’autres termes, ils  ne les comparent pas avec l’évolution prix des biens et services.

Dans sa formulation la plus simple, voici l’exemple classique : tel salarié s’estime satisfait de l’évolution de son salaire car il a progressé de 5% l’année dernière. Pourtant, cette hausse est tout à fait illusoire, la hausse générale des prix ayant été de 5%. . L’illusion est encore plus grave lorsque la hausse du salaire est inférieure à celle des prix !

Evidemment, à moins de prendre les agents économiques pour une collection de crétins incurables, il va bien arriver un moment où « l’agent économique salarié » se rendra compte que ses augmentations de salaires sont purement et simplement gommées par la hausse générale du coût de la vie. Lorsque Keynes propose ce nouveau concept, il le place dans le contexte d’un effet retard et non pas celui d’un aveuglement des agents économiques. Ceux-ci ne réagissent pas immédiatement aux changements de la situation dans laquelle ils se trouvent, donc les conséquences qui sont attachées à cette illusion seront plus ou moins longues ou profondes, selon la capacité des agents à la percevoir et à en comprendre l’impact.

Quel est l’enjeu dans ce cas-ci ? On peut supposer que ce salarié heureux de son augmentation de salaire et qui ne l’a pas encore comparée avec l’augmentation des prix, va accroitre sa consommation. Il désépargne puisqu’il dépense plus que ce qu’il ne gagne effectivement…. Le jour où il s’apercevra de la situation, le risque d’un contre-choc apparaitra. Découvrant l’erreur cet « agent économique salarié » donnera un coup de frein à sa consommation et cherchera à faire remonter le niveau réel de son épargne. L’activité économique s’en ressentira d’autant plus rudement qu’un long délai se sera écoulée.

La situation est parfois un peu plus complexe. A ce titre, le concept d’illusion monétaire permettrait de comprendre certaines attitudes de stop and go dans le niveau de l’activité économique.

L’illusion monétaire survient aussi lorsque le changement de rythme de l’inflation n’est pas justement évalué : les agents économiques qui avaient l’habitude d’une inflation moyenne à 5%, ne s’aperçoivent pas que celle-ci s’est accélérée à 7%. Autre cas, l’effet devise, c’est-à-dire la variation du cours de change, peut n’être pas non plus immédiatement observé et les comportements demeurer à l’identique en dépit de la réalité.

Dans l’analyse économique, l’illusion monétaire est source de confusions, voire d’erreur de raisonnements. C’est le cas de la baisse brutale d’une valeur mobilière dont un commentateur ferait valoir que somme toute, cette valeur est revenue à son niveau d’il y a deux ans. Le sous-entendu est que les détenteurs de cette valeur qui l’ont en portefeuille depuis deux ans n’ont rien perdu. Raisonnement illusoire, ne serait-ce que parce que, en dehors de toute inflation, l’argument de l’équivalence des valeurs nominales est faux, la valeur réelle (voir ce terme) de cet actif aujourd’hui étant inférieure à celle d’il y a deux ans. S’il y a eu inflation, l’équivalence des valeurs nominales deviendra illusionniste plus qu’illusoire !

 

L’illusion monétaire dans une version cynique de la vie économique, donnerait un peu de temps aux gouvernants avant que l’opinion publique ne se rende compte d’une perte de pouvoir d’achat!

Le désordre des mots

Humeurs 93. La crise fait vaciller jusqu’au sens des mots…


Où en sommes-nous avec des idées qui font la culbute, des mots qui perdent même le sens commun et des sachants qui en perdent leur anglais ?


Des exemples ? L’inflation, Monsieur ! L’inflation est un mot qui avait un sens autrefois ! « C’est un Nil que ces flots de monnaie déversant leur limon et fertilisant la société », s’exclamait le ci-devant Périgord avant qu’on le fit Prince de Bénévent. L’inflation était l’objet de nobles combats mais aussi de défaites sanglantes. Souvenez-vous des mugissements de douleurs de l’épargnant allemand quand « l’hyperinflation » vint, pareille à une horde de barbares, ravager ses belles économies. L’inflation, Monsieur, ce n’était pas « l’économie pour les fillettes », ni pour les tâcherons de l’algorithme, ni pour les traders qui font les folles. C’était une tâche rude pour de vrais économistes. « Il y a même de la pomme » disaient les anciens.


L’inflation aujourd’hui ? Un filet maigrichon. L’inflation, songez-y, est devenue négative. Ne riez pas ! C’est dans tous les journaux. Mais alors ce serait de la déflation ? Taisez-vous imprudent ! La catin pourrait nous entendre et penser qu’on l’attend. Pas de déflation. Les prix baissent, Monsieur ? C’est de l’inflation négative, un point c’est tout ! Rien n’empêche de dire que le ballon se gonfle à l’envers et ne se dégonfle pas. Ou que la  baignoire se remplit d’eau vidée. Cela pourrait avoir un rapport avec la désinflation ? Surtout pas ! Il faut se méfier de ces « rapports » qui ne rapportent rien. En économie, on préfère les mots productifs.


On dira donc, pour ne faire peur à personne, que l’inflation est située dans un biais négatif (« biais », c’est joli n’est-ce pas ? en tout cas tout le monde l’utilise). Les prix qui montent à rebours ne sont pas nécessairement de mauvais prix. En revanche, on ne peut pas accepter que baissent les salaires dans une économie où l’inflation est négative. Indexer les impôts, les primes à l’enfant qui va l’école et l’ensemble des subventions sociales sur le taux négatif de l’inflation est tout simplement impensable ! Ce serait de la déflation caractérisée ! Insistons : l’inflation négative ce n’est pas de la déflation. Ce sont des prix qui progressent à l’envers. Comme le disait un humoriste, quand on ne veut pas se fatiguer à monter une pente, il suffit de se retourner et de se laisser descendre. Au fait de pente, j’aimerais qu’on me trace la rencontre des courbes d’offre et de demande qui font une croissance des prix négative.


Paradoxe ? En vérité c’est un concept nouveau et contagieux. Parmi les premières victimes de l’épidémie : les taux d’intérêts. Ils sont devenus négatifs, comme l’inflation ! Un taux d’intérêt négatif cela est-il seulement possible ? Ou bien, comme l’inflation négative, s’agit-il d’une dérive des mots ? Les mots comme la banquise seraient victimes du réchauffement climatique : nous serions confrontés aux premières manifestations de la fonte des sens ?

 

Déflation

Contraire de l’inflation. (Voir ce mot). Souvent associé avec le mot « spectre ». C’est dire que ce terme n’est pas associé à des ondes positives ! La déflation, est, sans exagérer, le cauchemar des économistes et, des politiques, depuis qu’elle a été « découverte en action » lors de la grande Crise de 1929.

Aujourd’hui, pas un jour ne passe sans qu’un commentateur économique ou financier, « n’agite le spectre de la déflation ».  La FED serait prête à inonder le marché des masses de dollar utiles à la lutte contre la déflation. preuve que les grands argentiers de ce monde prennent les risques de déflation au sérieux : il y a quelques années, son actuel Président, Bern Bernanke proposait aux autorités monétaires japonaises en lutte contre des tendances déflationnistes de plus en plus marquées, de précipiter des tonnes de billets de banques du haut d’hélicoptères survolant les grandes villes japonaises.

Les mouvements déflationnistes se traduisent concrètement par une baisse du niveau général des prix, à la production et à la consommation et des revenus. Conséquence d’un mouvement dépressif d’une économie particulière ou de l’économie mondiale dans son ensemble, les prix des biens et services stagnent voire régresse. L’économie française a connu des périodes déflationnistes plus ou moins longues, ainsi, le XVIIéme siécle et, plus prés de nous, la période 1930-1936.

On devrait, par premier réflexe se réjouir de ce que les prix baissent. Le sens commun devrait insister sur le fait que le pouvoir d’achat s’en trouve accru ! Sauf qu’un vrai mouvement de déflation ne concerne pas que les prix, il concerne aussi les revenus !

La déflation est un processus qu’on qualifie en économie d’auto-entretenu et dans ce cas particulier a pour conséquence un blocage économique. En effet, les détenteurs d’encaisse liquide (voir ce mot), d’épargne, de liquidités en tous genres découvrent, en période de déflation que s’accroit le pouvoir d’achat de leurs liquidités. Ils ne sont donc pas incités à dépenser leurs ressources ni en investissement, ni en consommation. Différant leurs dépenses, ils contribuent à déprimer l’industrie, les commerces et les services. L’économie déflationniste voit le triomphe des rentiers et des propriétaires, tant qu’ils peuvent maintenir leurs rentes et leurs loyers au même niveau. Enrichissement finalement à courte vue, car les uns et les autres emportés dans ce mouvement en spirale à la Baisse, finissent par s’appauvrir. Les propriétaires perdent des locataires, sont à leur tour obligé de baisser leurs prix et les rentiers voient les revenus de leur épargne s’effondrer et tendre vers zéro.

Désinflation

Tout le monde est d’accord sur ce mot : la désinflation correspond à la baisse du taux d'inflation et non pas à une baisse du niveau des prix. Elle ne doit donc pas être confondue avec « la Déflation », (voir ce terme). La désinflation s’observe lorsque le taux d’inflation se réduit. Elle est achevée lorsque le taux d’inflation est revenu à zéro.

Tous les pays atteints par l’inflation s’efforcent de mettre en place les politiques qui, à défaut de la supprimer, permettront de la contenir. Il leur faut, dans ce but, enclencher un processus de désinflation qui n’est pas nécessairement global, s’efforçant de contrôler le rythme de progression des prix dans leur ensemble. Certaines politiques de désinflation ont les coûts de production pour objectif, recourant pour l’atteindre à une politique de désinflation des salaires    

Cette politique qui passe par la compression des coûts salariaux, voire leur baisse relative, porte un nom qui a laissé un mauvais souvenir en France, selon Pierre Héritier et Joël Maurice (in les Echos opinions du 2 avril 2010): la désinflation compétitive…

Il est intéressant de relever que cette politique a été menée en France après l’échec de trois dévaluations qualifiées à une époque de « dévaluation compétitive » ! La désinflation compétitive de la France entre 1983 et 1997, s’était assigné d’aligner le taux d’inflation français sur celui de l’Allemagne ; la « désinflation compétitive » mise en œuvre par l’Allemagne pendant une grande partie des années 2000 avait très exactement le même objectif.

Cette dernière s’est attachée à rompre avec un certain nombre de facteurs d’inflation et à promouvoir tous les moyens pour que le rythme de hausse des prix soit contenu en dessous du niveau moyen Européen et, surtout, de ses principaux clients européens, dont la France. Cette politique s’est largement appuyée sur le blocage de la progression des salaires.

Elle a été couronnée de succès comme en témoignent les remarquables performances de l’Allemagne à l’exportation, tant vis-à-vis de ses clients traditionnels, les pays européens, que vers les nouveaux marchés émergents.

On a pu dire à l’occasion de l’analyse de ce succès que l’Allemagne avait réussi une sorte de dévaluation dans le cadre d’une monnaie unique, c'est-à-dire dans un cadre qui ne peut donner lieu à une manipulation des cours de change !


 Dans la bataille des monnaies numériques souveraines, la Chine fait la course en tête

 

 

 

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En collaboration: Institut de l'Iconomie

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