Dans cette rubrique « l’art qui se fait », j’ai voulu rassembler les œuvres d’artistes qui ne sont pas encore … des artistes, ou qui ont entamé les dures étapes de ce métier qui n’en est pas un vraiment, trop risqué, trop dur.  

L’art est comme ces animaux merveilleux qui se projettent sous vos yeux, sans que vous y ayez vraiment pensé dans un premier temps, et puis ils s’en vont et ils reviennent. Leur pouvoir de séduction est très fort et, une fois qu’on est séduit, rien ne peut s’opposer à leurs allers et retours.

Mais au fait pourquoi ces animaux merveilleux séduisent-ils ? Ils font partie de ces êtres qui ont le don de vous transformer, ils vous apprennent à regarder, à les regarder et à vous regarder. Ils vous mettent en risque, car on veut les capturer et une fois cette difficile opération faite, on veut les montrer, les faire admirer et leurs faire faire mille tours pour mettre en valeur leur charme, leur beauté, et la musique qu’ils portent en eux.

Martine de la Taille a rencontré ces animaux merveilleux et, comme Alice s’est précipitée pour suivre le célèbre lapin, a été happée par le désir de les magnifier et aussi de leurs plaire. L’artiste vient ainsi de débuter, c’est-à-dire de se soumettre, à l’art, cet animal merveilleux.

Elle a choisi le portrait pour s’exprimer dans un premier temps. On a dit qu’un livre est comme une lettre destinée à un ami. Le portrait tel que Martine de la Taille l’a abordé suppose beaucoup d’attention aux autres, de l’affection aussi, car les portraits dans lesquels elle s’est aventurée évoquent l’amitié, la proximité, l’affection. C’est pourquoi, ce sont réellement des lettres écrites à des amis.

J’ai donné comme titre à ce travail, « les yeux ». Martine de la Taille, jeune artiste, a d’emblée voulut que ses œuvres soient découvertes sous le signe de l’ouverture et de la clarté : les yeux sont les fenêtres de l’âme. Les portraits de l’artiste, trouvent leur unité et la solidité de leur construction dans l’intensité des regards de ses modèles.

Ils sont là, bien présents, ses modèles, jeunes à la limite de l’insolence ; âgée cette dame, est bien présente malgré les atteintes de l’âge. L’artiste tente même une ouverture vers l’Italie, avec une jeune beauté, quelque peu méprisante et mystérieuse.

Il faudra suivre Martine de la Taille : les débuts annoncent de belles choses à venir.