Bergstein contact

 

Exposition chez BOA,

11 rue d’Artois, 75008 Paris

Jusqu’au 23 octobre

 

Parfois, devant certaines œuvres, la question déboule sans prévenir : l’art est-il dans  « le faire » ou « dans le fait » ? Je sais, ça fait un peu compliqué et on sent tout de suite un désir inavoué d’entrer non pas dans l’œuvre mais dans « l’œuvrant » pour lui faire dire ce qu’il veut dire, quitte à le contre-dire….

J’ai souvent énoncé (et je continuerai) que ce qui importe dans l’art, c’est l’œuvre et non l’artiste et que si l’œuvre est remarquable, il n’est pas nécessaire de retenir le nom de l’auteur, celui de l’œuvre vaut pour l’éternité.

 

Et là, je ferais une exception ? Pourquoi s’interroger sur le faire de l’œuvre, ici et maintenant ? Simplement parce que M.Bergstein (d’après le flyer, il n’aurait pas de prénom) pose ce fait devant ses regardeurs que ses œuvres ont émergé d’un réseau de lignes qu’il a tendu. Ne comprenez pas que les œuvres sont venues se prendre dans des filets comme les oiseaux qu’on attrape vivants, comme les papillons avant que de les clouer sur des bouchons ; ce serait une jolie histoire mais ce serait une pure histoire de conte de fées comme on en voit beaucoup, plus ou moins bien racontées.

 

Ici, pas de filets, pas de lignes qui traînent comme à la pêche du même nom, mais, un surgissement lent fait de milliers de lignes qui se combinent, se croisent, se contredisent ou s’accompagnent. Quelqu’un a dit un peu sottement que la peinture n’était autre que des couleurs en un certain ordre agencé, ici, on voudrait montrer que l’œuvre est né progressivement, comme si elle avait germé.

 

L’artiste procède réellement par accumulation, juxtaposition, assortiment de lignes, droites, courbes, fines toutes, qui se superposent pour donner des tons moins clairs, plus nets, plus doux ou anguleux. C’est ainsi, qu’accumulant ces fameuses lignes viennent à naître des formes, puis des visages, puis enfin des corps. Naissances non pas dans un brouillard de lignes qui feraient que les images seraient floues. Naissances dans la clarté, netteté, les traits, sont ici à chaque fois, dans leur multitude, des limites et aussi des pleins.

 

C’est alors que la question du « faire » peut paraître s’imposer : l’artiste a-t-il d’abord vu les images qu’il a posées sur le papier ou les a-t-il reconnus comme sa main et son trait les faisaient émerger du néant de la page blanche au fur et à mesure que la ligne était tracée ? L’artiste a-t-il voulu jouer un tour au temps et à sa propre volonté en laissant sa main courir là où elle se sentait à l’aise. Plus que le peintre, plus que le dessinateur, il aurait engagé un dialogue avec ce duo engageant, le papier blanc et la pointe qui trace, les guidant parfois, les disciplinant souvent, et les invitant à un dire particulier.

 

Donc, non le faire n’est pas l’œuvre ! Ici comme toujours, l’œuvre c’est l’artiste et son désir. Le faire est son compagnon, indissociable de la création, mais subordonné comme toujours.

 

En conclusion, un très beau travail par un artiste fort jeune qu’il faut accompagner. Ce qu’il fait est passionnant.

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