2017: Art trois F, à la porte de Versailles

 

Art 3 f c’était à la porte de Versailles. Le « concept » se déplace dans toute la France : exposer la jeune production artistique qu’elle soit le fait de jeunes ou de moins jeunes. De fait, aux côtés de « débutants » (pas trop quand même, ce n’est pas le salon du gribouillage ou de l’art brut), on trouve toute une série de seniors, qui ont démarré tard, ou qui recherchent la gloire depuis des lustres.

Pourquoi se rendre dans pareil salon où le risque est élevé de se trouver en face d’œuvres de seconde voire tierce qualité ? Pour ce qui me concerne, il y a plusieurs raisons.

 

La première est qu’il est trop commode de ne se rendre qu’aux expositions muséales, celles qui ont été choisies pour que le regardeur n’aille pas perdre son temps à promener son regard ailleurs que ce que les défenseurs professionnels de l’art et du bon goût commandent. Il est bon d’aller rendre visite à quelque primitif italien, à un photographe de l’entre-deux guerres, à tel jeff koons dont la cote explose sur le marché américain, en d’autres termes à tous ces gens qui sont de grands artistes par la grâce du marché et des critiques. Aller voir toujours ce que les autres (même compétents) ont vu, et vous disent d’aller voir, en proclamant que c’est ce qu’il faut voir de tous temps, avant que de répéter la même manip. pour le « grand artiste » suivant, cela m’ennuie.

 

Deuxième raison : même dans les galeries, les gens choisissent pour vous. C’est d’ailleurs le rôle d’une galerie et parfois, certains galeristes ont un talent exceptionnel pour débusquer l’art qui se fait, le vrai, celui qui est porteur de nouvelles valeurs, nouveaux regards, nouvelles façons. Mais, là aussi, votre regard est « invité » à remarquer ce que le galeriste a trouvé de remarquable. Votre liberté de choix est en cause.

 

Troisième raison : autant je trouve utile d’apprendre à regarder l’ancien comme le nouveau, autant je trouve utile, dans un univers mélangé, de comprendre pourquoi on n’aime pas certaines formes d’expression, certains styles, certaines images. Dire, « jaime po » est trop facile. Pourquoi n’adhère-t-on pas à tel tableau, dessin ou sculpture ? Pourquoi a-t-on un mouvement de recul devant certaines œuvres ? Pourquoi éprouve-t-on l’envie d’accélérer le pas devant telle installation ? Dans des expositions sans trop de sélection des auteurs, celles qui disent donner leurs chances à tous ceux que les musées ou les galeries refusent, on découvre ses propres raisons d’aimer ou de fuir telle ou telle forme d’art.

 

Quatrième raison : dans une assemblée de créateurs, je fais toujours le pari que je trouverai au minimum minimorum, 1% d’artistes passionnants. Il faut les trouver. Et c’est ce que je préfère dans pareilles expositions. Rechercher l’aiguille, écarter le foin, retenir telle œuvre puis, finalement, l’oublier pour une autre plus intéressante ou séduisante.

 

 

Je ne sais pas si j’ai trouvé, ces fameux 1% dans l’exposition de la Porte de Versailles, mais je sais que j’ai trouvé trois artistes qui m’ont intéressé, stimulé, réjoui. C’est déjà beaucoup. Les voici. 

Lisa Renberg

-        Lisa Renberg : ce sont des dessins, ou plutôt des encres, ou de la craie, ou… ce sont des traits, qui s’entremêlent et viennent de liens en nœuds, former des corps. Un jour, par hasard, l’artiste découvre que de l’encre ou de la gouache a coulé, formant des traces comme si la peinture avait dégoutté. Hasard dont elle fait une partie de l’œuvre et qui transforme des corps posés en corps suspendus. C’est un beau travail, prenant. Où la matière se fait humaine, ou des corps sont tirés de cordes. C’est très bien.

Marie Miramont

-        Marie Miramont : Ce n’est pas du dessin à proprement parler mais des traces, noires, d’encre et de lavis, qui viennent lutter contre la blancheur du papier. Formes noires, déchiquetées, enroulées, hésitantes ou nettes. Il n’y a pas là de recherche à la chinoise ou de calligraphie hasardeuse. Ce sont des formes abstraites qui interpellent l’esprit et l’appellent à une méditation ou une réflexion.

Adlane Samet

 

 

-        Adlane Samet : le meilleur. Un peintre au sens profond de la manipulation de couleurs, de matières colorées, de formes qu’on fait naître de l’apposition de couleurs ou de lumières qu’on dispose dans des formes construites et délibérées. Belle peinture qui rappelle les Cobras, un expressionisme européen. Formes diversifiées. Formats variés. C’est de la très belle peinture contemporaine. L’artiste est jeune. Il faut vraiment suivre son travail. 

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