les tribulations de Mélinez et Martenchon, octobre 2023

Les tribulations de Martenchon et de Mélinez dans les dédales de l’IA

 

 

Se promenant un jour, dans un coin de Paris qu’ils ne connaissaient pas, Martenchon et Mélinez, ayant perdu leur chemin, furent surpris d’avoir suivis deux ou trois directions qui les avaient fait revenir sur leur point de départ…

 

Mélinez, énervé, s’exclama : « Parfait exemple du serpent qui se mord la queue »

 

Martenchon, que la situation amusait, répondit : « Un paradoxe ! Comme celui de l’œuf et de la poule ».

 

Mélinez, rageur, l’interrompit : « Faux paradoxe, comme la plupart de ceux du même genre ! »

 

Martenchon se fit interrogateur poussant Mélinez dans ses retranchements. Mélinez ne se fit pas prier pour expliciter sa remarque : « Le fameux paradoxe de l’œuf et de la poule, suppose pour fonctionner une foule de conditions qui ne sont pas énoncées. Par exemple : sans coq, qui n’est pas mentionné, pas d’œuf d’où sortirait une poule car l’œuf doit avoir été préalablement fécondé… donc, la poule n’existerait pas et, si on s’en tient à une simple lecture, au mieux, on devrait énoncer le paradoxe ainsi : la poule, l’œuf et l’omelette. Pire, de l’œuf pourrait sortir un coq, or le coq ne pond pas. On devrait alors énoncer le paradoxe ainsi: la poule, l’œuf et le coq.

 

Martenchon poussa un soupir et tenta une contr’attaque : "Dans ce cas, je t’oppose le paradoxe du dessin d’Escher où on voit une main qui dessine une main qui est dessinée par la précédente. C’est le paradoxe de l’œuf et de la poule sans perturbation due au coq et au processus de la fécondation".

 

Mélinez éclata de rire : "Tu plaisantes, là aussi, le paradoxe ne tient que parce qu’on oublie un personnage."

 

Martenchon sursauta : "Quel personnage ? Il y a un dessin qui montrent deux mains et c’est tout."

 

Mélinez triomphant lança : "Mais, le dessin, il vient d’où le dessin ? On oublie un personnage qui est l’auteur du dessin. Il faudrait poser le paradoxe ainsi : un dessinateur dessine le spectacle bizarre d’une main qui dessine une main qui la dessine. Escher en a montré des dizaines de représentations de ce genre. Il a beaucoup utilisé l’illusion d’optique. Ici, il s’agirait plutôt d’une illusion logique".

 

Martenchon était devenu perplexe : "Mais si on en venait à l’homme, le paradoxe de l’œuf et de la poule parait pourtant exact".

 

Mélinez répliqua sèchement : "Si tu penses faire progresser la réflexion sur l’humain en utilisant des paradoxes à base d’œufs et de poules, je te laisse l’homme que tu vas fabriquer…"

 

L'œuf et la poule

 
Se promenant un jour, dans un coin de Paris qu’ils ne connaissaient pas, Martenchon et Mélinez, ayant perdu leur chemin, furent surpris d’avoir suivi deux ou trois directions qui les avaient fait revenir sur leur point de départ…

Mélinez, énervé, s’exclama : « Parfait exemple du serpent qui se mord la queue !»

Martenchon, que la situation amusait, répondit : « Un paradoxe ! comme celui de l’œuf et de la poule ! ».

Mélinez, rageur, l’interrompit : « Faux paradoxe, comme la plupart de ceux du même genre ! »

Martenchon se fit interrogateur poussant Mélinez dans ses retranchements.

Mélinez ne se fit pas prier pour expliciter sa remarque : « Le fameux paradoxe de l’œuf et de la poule, suppose pour fonctionner une foule de conditions qui ne sont pas énoncées. Par exemple : sans coq, qui n’est pas mentionné, pas d’œuf d’où sortirait une poule car l’œuf doit avoir été préalablement fécondé… donc, la poule n’existerait pas et si on s’en tient à une simple lecture, au mieux, on devrait énoncer le paradoxe ainsi : la poule, l’œuf et l’omelette. Pire, de l’œuf pourrait sortir un coq, or le coq ne pond pas. On devrait alors énoncer le paradoxe ainsi: la poule, l’œuf et le coq".

Martenchon poussa un soupir et tenta une contr’attaque : " Dans ce cas, je t’oppose le paradoxe du dessin d’Escher** où on voit une main qui dessine une main qui est dessinée par la précédente. C’est le paradoxe de l’œuf et de la poule sans perturbation due au coq et au processus de la fécondation ".
Mélinez éclata de rire : tu plaisantes, là aussi, le paradoxe ne tient que parce qu’on oublie un personnage.

Martenchon sursauta : " Quel personnage ? il y a un dessin qui montrent deux mains et c’est tout ".

Mélinez triomphant lança : " Mais, le dessin, il vient d’où le dessin ? On oublie un personnage qui est l’auteur du dessin. Il faudrait poser le paradoxe ainsi : un dessinateur dessine le spectacle bizarre d’une main qui dessine une main qui la dessine. Escher en a montré des dizaines des représentations de ce genre. Il a beaucoup utilisé l’illusion d’optique. Ici, il s’agirait plutôt d’une illusion logique.

Martenchon était devenu perplexe : " Mais si on en venait à l’homme, le paradoxe de l’œuf et de la poule parait pourtant exact ".
Mélinez répliqua sèchement : Si tu penses faire progresser la réflexion sur l’humain en utilisant des paradoxes à base d’œufs et de poules, je te laisse l’homme que tu vas fabriquer…

Ensemble, ils conclurent qu'il fallait interroger Chatgpt.
 

 * il n'est pas impossible que nos deux amis change de noms, ceux que nous connaissons bien ayant été composés en utilisant  les patronymes de deux personnages publics célèbres, dont disparu ou à disparaître.
 

Les tribulations de Mélinez et de Martenchon
 

Les morts qui comptent ou les mots qui tuent

 

La télévision, les journaux, les média donc, avait livré leurs lots d’informations et aussi, gravement, des commentaires. Et, plus grave encore, des commentaires contradictoires.

Ce n’étaient pas tant les morts qui avaient frappé nos deux amis. C’était le fait qu’à entendre les plateaux-télé, ce n’étaient pas les mêmes morts.


Mélinez réfléchissait tout haut : « Considère Martenchon, ce cas récent d’un irano-français qui tue un touriste banal, pris manifestement au hasard, probablement parce que dans le noir d’une soirée d’automne, ce dernier, germano-philippin, avait plus la tête d’un germano que d’un philippin. Evénement grave et troublant, par lui-même mais aggravé parce que le tueur s’est revendiqué de l’Islam ».

Martenchon écoutait l’air grave et, après un moment de réflexion, : « Mélinez, je considère ce cas où l’intention confère une gravité particulière à l’acte. Mais, je m’interroge : n’est-il pas pire cet acte, lorsqu’aucune intention un peu solide n’y préside ? »

Mélinez, l’interrompit : « Tu évoques l’acte gratuit ? »

Martenchon poursuivit : « J’évoque le cas de ce nantais, supporter de son équipe de foot, qui a été tué lors d’une confrontation avec des niçois, en marge, comme disent les journalistes, d’une compétition opposant les équipes de football de Nice et de Nantes. De quoi se revendiquait l’assassin ? de son club ? de l’amour du foot ? ».

Mélinez, sursauta : « Tu ne veux quand même pas comparer, l’assassinat terroriste qui se réclame de grandes idées à cet assassinat… sportif ».

Martanchon, très calmement, mais fermement : « Et quand, une bande de jeunes, massacre un adolescent sur le thème de la vengeance ? ou, lorsqu’un lycéen blesse mortellement d’un coup de couteau un de ses condisciples devant son école ? Sans raison ? ou celle d’un « mauvais regard »?

Mélinez se fit fortement critique : « Quel rapport avec le cas de ce malheureux gamin rugbyman tué pendant une fête à Crépol. Les motifs sont pourtant clairs »?

Martenchon, obstinément : « Ne voit-on pas, surtout, que dans notre société, l’irresponsabilité est devenue un mode de comportement banal ».

Mélinez, devint tout rouge : « Les irresponsables comme tu les décris n’hésitent pas à organiser des défilés de protestations, des marches blanches, pour dénoncer les crimes … »

Martenchon froidement et calmement : « Je n’ai pas entendu parler d’une marche blanche pour condamner la mort du germano-philippin (peut-être en Allemagne...) ni d’émeutes comme lors de la mort du jeune conducteur de voiture, Nahel. Je ne connais pas de manifestations pacifiques et blanches pour la mort d’un policier tué par un narco-trafiquant. Y en aura-t-il une pour dénoncer les meurtres de parents par leurs enfants? Et, si je voulais enfoncer le clou, je citerais le nombre de femmes massacrées par leurs maris, compagnons, amants dans le cours de cette année en France. D’après mes renseignements, pas un meurtrier ne s’est revendiqué « combattant islamique ».

Mélinez voulut avoir le dernier mot : « La vie, dans nos sociétés, a-t-elle perdu toute valeur ? »

Martenchon compléta : « Dans les jeux vidéo, ont fait « reset ».

Méditer sur la violence des hommes*
 

Fuyard d’Afrique pendant des milliers de siècles, l’homme s’est arraché à sa terre natale. Jeté dans l’inconnu et tout à la fois s’y précipitant, l’homme se serait fait violence pour se produire tout en produisant de la violence pour dépasser la nature et faire venir l’humain.

Faut-il alors vraiment se demander d’où sort ce désir de violence, encore et toujours rêvé et décrit comme un futur si proche?
D’où vient que tant d’hommes décrivent avec complaisance et annoncent avec délice la violence des rues, celle des pacifiques, des esclaves et des damnés, et les violences en réponse des tyrannies sociales et politiques. D’où vient que les incendies d’écoles, les destructions de bibliothèques sont désirées, convoquées et appelées dans un moment d’ivresse héroïque et que le cri « du passé faisons table rase » trouve toujours des auditoires.

Violence contre les choses au risque du ridicule qui précède la violence contre les êtres au risque de l’horreur? Il y a toujours autant de poètes pour chanter l’empire de la décadence.

L’espèce humaine, la seule qui a su s’arracher à la tyrannie de la sélection naturelle, s’inflige à elle-même ce rêve et cette volonté de violence. Reste mental d’une violence faite à elle-même ? La violence, accoucheuse de l’humanité ?

Cette violence latente, produite ou imaginée vient-elle de ce lointain originel quand l’homme a procédé à sa propre domestication, violence contre la nature et contre sa nature, pour le faire déboucher dans l’humanité. Violence contre le temps de la nature. Ne pas simplement demeurer là à attendre que la sélection naturelle ait pris son temps pour faire son œuvre. Faire que les choses arrivent quand on les veut. Faire que ce qu’on veut arrive vite.

La violence de l’homme serait-ce alors un corps à corps de l’homme avec le temps, au mépris de la nature, au péril de la domestication humaine ?
Tous ces rêves, toutes ces fausses hantises de violence, ces appels hypocrites à se méfier des temps qui viennent, ces annonces qui valent provocations, ces désirs de grands soirs pour qu’il y ait des lendemains qui chantent, cet appel aux temps de la violence pour qu’il n’y ait plus de temps à perdre, rassemblent toute les violences que l’homme s’est fait à lui-même et la violence déployée pour plier le temps au rythme de ses désirs. Ce seraient les vieux restes de la recherche et de la construction de l’humanité en l’homme.

Les délices de violence, sous couvert de révolutions annoncées, de révoltes augurées, de croisades prêchées, font  de plus en plus sûrement remonter l’homme au singe, avec le risque qu’il ne descende plus.
Et il faudra dire la part d’anthropophagie dans la violence anthropique.

 

* Tiré de" Détruire" dans la revue Kriticks. juin 2009


 Dans la bataille des monnaies numériques souveraines, la Chine fait la course en tête

 

 

 

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