Pourquoi photographier? Une enquête: Premiers pas

 

 

La vérité. La quête de la vérité.

 

 

Quitte, pour la quête, à enquêter, à la policière. Partir d’un fil ténu. Une photo sans importance. Une photo qui ne vous arrêterait pas dans votre élan d’amateur d’art photographique, une mauvaise photo au surplus. Elle ne présenterait strictement aucun intérêt. Mais justement sa surgescence là où elle n’était pas attendue, sa survenance là où ne devait rien advenir conduit tout droit au début d’une enquête. Que fait cette photo, là où elle jaillit au regard, à ce moment-là précis ?

 

Elle a été versée au dossier sous le numéro 1. Parce que c’était la première. Un matériau à son début. Une accumulation de données doit commencer par quelque chose. Un tas de sable ne le devient (tas) qu’à la condition qu’il y ait eu un premier grain (de sable). Cette photo initiale, primaire parce que première, l’est d’autant plus (initiale) qu’elle est énigmatique. Elle aurait été prise de très loin avec un appareil sans grande aptitude à la distance. Elle est grossière au point qu’on arriverait presque à en décompter les pixels. Les photos 2 et 3 n’informent pas davantage. Un visage émergerait. Il serait surmonté d’un chef. Homme ou femme ? Le port du chef, n’implique pas nécessairement que le port soit d’un chef.  Numéro 2 et 3. Toutes ces photos n’ont aucun intérêt. Pourquoi ? Mais pourquoi, avoir pris des photos sans aucun intérêt ? On  peut tout supposer : l’appareil était là, en tension, et brusquement sans faire attention, on aurait déclenché le mécanisme de prise de photo. Ce qui nous renvoie à la question, pourquoi l’appareil était-il là en tension (exception faite de toute allusion érotique). Ou bien, on était là, avec l’appareil entre les mains, pour le briquer peut-être ou pour lui faire rendre compte d’une activité passée. Et, instinctivement on aurait pris ces photos. Ou bien, et c’est le plus probable, on aurait aperçu quelque chose d’anormal, d’incongru, de bizarre et on aurait voulu faire œuvre scientifique ou simplement policière. En avoir le cœur net, emmagasiner l’image pour lui faire dire ce qu’elle a dans le ventre. Par force au besoin. En la tripatouillant. En allant chercher la vérité derrière chaque pixel. Alors on aurait rafalisé cette émergence de chose. Au nom de la connaissance. La photo serait-ce cela ? Un outil pour révéler, dévoiler, extraire, le vrai des gangues, des brouillards et des marais, salants ou non. 

 

 

 

 

 

Et là, avec ces quelques morceaux de couleurs, avec ces pixels en désordre, on comprend qu’il pourrait s’agir d’un clown, triste peut-être, malgré les couleurs qui se devinent, éclatantes et primaires. Pourquoi des clowns surgiraient-ils de rien, du néant ? Faudrait-il penser à une condensation d’atomes de couleurs qui seraient, par hasard, venus former l’image floue d’un clown attristé ? Faudrait-il supposer une illusion d’optique ? Quelques rayons de soleil, plutôt que de tricoter l’éternel arc-en-ciel, auraient bidouillé une forme, un visage de clown, un habit de lumière. Les pièces 4 et 5, sont très claires bien que floutées. Intentionnellement floutées ? Il appartiendra à l’enquête de qualifier l’intention de nuire. Pourquoi avoir pris ces photos en les floutant. Un parti pris esthétique qui se serait surajouté à un vouloir documentaire.

 

 

 

 

 

Les pièces 6, 7,9 se montrent plus explicites encore, comme si, l’auteur des pièces était un unique et seul photographe, qui aurait voulu, par jeu ou par vice, conduire les enquêteurs par le bout du nez. On voit clairement le clown évoqué plus haut. Il est maintenant pris dans un mouvement de crainte. Est-il menacé ? Voit-il quelque chose qui nous échappe ? Pourrons-nous trouver dans la photo les quelques pixels déchirant un voile subtilement apposé ? Car, il faudra bien se décider pour une interprétation, une conclusion, une affirmation, quelque chose enfin qui dise que les photos n’ont pas été prises par hasard. Il faut souligner cette urgence car le clown est maintenant associable à une silhouette blanche. Une élégante, si on s’en tient à son maintien. Que vient faire cette photo-là (les pièces numéro 6 et 9) dans l’ensemble des pièces photographiques que l’enquête accumule ? Pourquoi est-elle aussi floutée ? A nouveau s’agirait-il de brouiller l’enquête ? Pourquoi, à ce degré de turpitudes ne pas prendre toutes les photos et les jeter en l’air pour les laisser se placer dans un ordre aléatoire. Une enquête hasardeuse peut-elle se concevoir ? Au fait, pourquoi la pièce 8 manque-t-elle ? 

 

Lire la suite : deuxièmes pas

 

 

 

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