Soliloque sur l'Art,  janvier 2024

Paris et la modernité

Le musée du Petit Palais présente une très belle exposition qu’on a envie de décrire comme un parcours sentimental, une histoire racontée dans le plus beau style, une démonstration pédagogique de ce que modernité voulait dire au temps de « la belle époque jusqu’aux années folles. Paris continue plus que jamais d’attirer les artistes du monde entier. La Ville-Monde est à la fois une capitale au cœur de l’innovation et le foyer d’un formidable rayonnement culturel ».

L’appareil artistique et historique est remarquable car ce sont 400 œuvres qui sont présentées rassemblant des artistes aussi divers que Le parcours présente près de 400 œuvres de Robert et Sonia Delaunay, Fernand Léger, Tamara de Lempicka, Amedeo Modigliani, Chana Orloff, Pablo Picasso, Marie Vassilieff et tant d’autres. L’art plastique ni l’art de chevalet ne l’emportent : les grands couturiers ont leurs parts, et les créateurs de bijoux. Il y a même un avion prêté par le musée de l’Air et de l’Espace au Bourget et une automobile.  Mode, cinéma, photographie, peinture, sculpture, dessin, danse, architecture et industrie, sont rassemblés dans une exposition « totale ».

Elle montre aussi à quel point l’avenue des Champs Elysées fut durant les années 1905-1925 fut un axe central appuyé sur ces deux monuments, le Grand Palais et le Petit Palais.

 

Quelques illustrations en suivant ce lien. 

ART 3F 2024

 

J’ai posé cette question un peu provocatrice avec une arrière pensée : y a-t-il des expos qui méritent qu’on se déplace et d’autres qu’on doit absolument éviter ? y a-t-il de bonnes et de mauvaises expos ? Certaines expos présenteraient de l’art qu’on peut voir, les autres ne présenteraient que des croûtes pour ne pas dire pire ?

 

Cette question je me la suis posée en me rendant à l’exposition Art 3F, la foire de l’art contemporain à la porte de Versailles. Ce n’est pas la première fois que je m’y rends. J’en fais une question de principe. Je m’efforce de ne pas rater les éditions qui se succèdent, un peu comme à un certain moment, je me rendais à la foire du même type à la Bastille.

 

J’y vais pour deux raisons : dans des évènements de ce genre, qu’on qualifie à raison de foire, on n’est pas plongé dans l’art pour l’art, dans une des nombreuses manifestations de l’art de demain, à base d’interpellations, de démonstrations multi-canaux, de performances et parfois de couleurs posées sur des toiles et d’assemblages minéraux tendant vers des représentations en trois dimensions (quatre dans le meilleur des cas). On n’est pas dans un monde où on chuchote, où on se retrouve, où on "s’entresoi-ïse", où demander le prix d’une chose suppose une espèce de danse subtile, des clins d’yeux entendus et des « je reviens demain », plutôt que d’avouer avec une gène mondaine qu’on n’a pas les moyens.

 

On n’est pas du tout dans ce monde, où on ne discute pas de la qualité des œuvres, (elles sont exceptionnelles), où on ne s’interroge pas sur l’artiste (un jeune américain qui fait vibrer Soho), où on espère voire Bernard Arnaud discuter devant soi, sur la même œuvre, avec le même galériste.

 

Non, définitivement, dans une foire à l’art, on est ailleurs. On est dans un monde à la fois simple et compliqué. On est dans un monde où vraiment, on aurait envie de s’exclamer que l’art est difficile et que l’artiste est soit un inconscient soit un illuminé… et on aurait tort car, là, dans une foire à l’art, c’est bien de lumière qu’il s’agit, de la lumière pour tous : on n’achète pas de l’art pour se plonger dans des considérations moroses sur le monde tel qu’il ne va pas. Dans une foire à l’art, on achète de l’art, pour le plaisir, pour rêver, se souvenir aussi et entamer une conversation, avec soi-même, avec les autres.

 

C’est bien cela qui est frappant : dans une foire à l’Art, on se retrouve entre amis, on emmène ses enfants, on y va à deux, on se chamaillera sur un artiste, un style, des couleurs, la taille de l’œuvre, le thème aussi. Car, là, dans la foire, toutes les formes, tous les styles, toutes les compositions seront à disposition.

 

C’est en ce sens que la foire à l’art est passionnante : s’y retrouvent les artistes qui ont mis leurs pas dans les pas des autres. Aujourd’hui, par exemple, on voit moins de recherches abstraites, et, au contraire beaucoup d’œuvres dites "réalistes". On trouve des figures stridentes aux couleurs violentes, mais juste à côté, ce seront des visage séraphiques dans l’esprit de la grande peinture. Il y a moins d’images sulfureuses où posent des nudités voluptueuses, il y a en revanche davantage d’hiératisme, de femmes aux visages marmoréens où le bleu des yeux rivalise avec des aigues-marines.

 

Chose presque impossible à voir dans les expositions sérieuses, on y voit aussi de l’humour et des sourires, des moqueries et des détournements de choses sérieuses. L’art des foires à l’art n’est pas fait pour refléter le monde et les malheurs qui y rodent. Le public des foires à l’art, vit et connait les difficultés de l’existence, il n’aspire pas à ce qu’on les lui répète. Il n’est pas là pour se contrister, ni pour y trouver une occasion de dire « la haine », « la Kôlaire » que les plateaux-télés et les réseaux sociaux s’efforcent de lui extirper. Il est là, parce qu’il sait qu’on peut trouver des « trucs » pas mal, et pas trop chers, des trucs qui feraient pas mal dans le salon au-dessus du canapé ou qui montreraient aux enfants qu’il n’y a pas que l’utile et le pratique dans l’existence.

 

 

On leur montrera, on se convaincra, qu’il n’est pas déraisonnable de dépenser de l’argent pour quelque chose de vraiment superflu. On se prendra à rêver de cette vieille dame élégante et désargentée qui émerveillait son monde par ces mots « Qu’importe le nécessaire pourvu qu’on ait le superflu ».

 

 

VOIR ART 3F 2024

 

 

Jean-Pierre Ruel

J’ai chroniqué son travail depuis plusieurs années. Artiste solide, sans concessions. Ses œuvres n’ont rien de rigolos, un brin jansénistes ! Mais, une belle mise en page, des personnages qui interpellent et des thématiques sévères. A voir absolument pour ceux qui tirent de la peinture matière à réflexion.

 

Salvatore Coccolato

 

Cet italien est (artistiquement parlant) parent d’artistes américains, voire même de l’environnement de Soulages. Les quelques photos que je vous propose, ne disent rien de l’aspect physique de ce travail, tout à la fois peint et sculpté. Il ne dit rien non plus de la lumière qui émane des œuvres de l’artiste. Quelque soient les couleurs employées, ce sont des œuvres claires et lumineuses. A suivre pour tous ceux qui aiment la magie de la couleur et de la matière.

Patrick Perrin

 

Vous êtes passionnés de « ligne claire » ? Patrick Perrin est fait pour vous. C’est un proche parent (artistique) de David Hockney. Hopper n’est pas loin non plus. Perrin est aussi très proche des photographes d’architecture. Lui-même n’est-il pas architecte ? Son travail montre des univers « clean », simples, clairs, ensoleillés le plus souvent. Personne au bord des piscines, ni dans les fauteuils qui occupent paisiblement des espaces limpides. Où sont-ils donc passés ? Peut-être dans l’esprit de l’artiste, ses œuvres sont-elles faites pour leurs regardeurs. Ils n’ont pas encore accompli le pas, vers elles qui les attendent. 

Jean-Pierre Valat

Il est classique ce goût pour le dessin simplissime que vient illuminer des couleurs simplissimes, posées sans souci des limites apparentes que les lignes définiraient.

 

On le trouve chez Matisse, Dufy, peintres qui n’ont pas voulu subir la contrainte de la forme pour poser la lumière. La peinture de Jean-Pierre Valat est très gaie. 


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