Battements d'elles de Pierre-Olivier Scotto

Battements d’elles

Par Pierre-Olivier Scotto, mis en scène et joué par Pierre-olivier scotto

Au théâtre Ciné 13.

 

Pierre-Olivier est insaisissable. Un jour, il vous appelle, il veut vous voir, il faut se rencontrer vite, ce serait tellement bien tu sais, longtemps qu’on ne s’est vu, qu’est-ce que tu deviens, et Nicole. Et on se voit. On recommence une conversation au point où on l’avait laissée la dernière fois, aux trois points…. Parce qu’il fallait se quitter, il partait pour la province, il devait faire une tournée, le spectacle marchait bien, il était très content, remarque ce n’est pas toujours rigolo de tourner ; mais c’est comme ça la vie d’artiste ! Molière ? Molière aussi a tourné pendant des années avant de se fixer à Paris. On dit bien que c’est ce qui a fait sa force. La richesse de la province, la sève qui monte, la simplicité, le rire sans gêne et les confidences à voix hautes. Pas comme Paris où tout le monde est revenu de tout sans être jamais parti.

Donc, Pierre-Olivier, insaisissable avait réussi à me saisir et à me faire venir voir son nouveau spectacle : Battements d’Elles. Quand Pierre-Olivier joue une pièce qu’il a écrite et dans laquelle il va nous parler des femmes qui ont fait sa vie, on sait qu’on va passer un rare moment de douceur, de délicatesse et de tendresse. Il est des auteurs, et pas seulement (mais les auteurs écrivent, donc on en sait davantage à leur sujet que les autres sur ce point) qui haïssent leur passé. On dira même que c’est une posture qui a de nombreux avantages. Il a toujours été plus facile de dénigrer et de critiquer que de louer et d’applaudir. C’est moins « cul-cul », quoi !

Pierre-Olivier est de l’espèce qui aime se souvenir et adore convoquer comme les esprits, les elfes et les farfadets des forêts romantiques, les femmes qu’il a aimées et surtout celles, toutes catégories confondues qui l’ont aimé. Je pencherai pour le sentiment qu’il nourrirait peut-être plus de tendresse émue à l’égard des secondes. Et franchement, qui lui en voudrait ? C’est plutôt rassurant de savoir qu’un homme pense d’abord à celles-là, dont il s’est senti aimé. On dira qu’on pourrait y voir une forme de reconnaissance. C’est en tout cas ce qu’on ressent dans son jeu.

Ainsi, dans battements d’Elles, joli titre en jeu de mots ? Ou jolie façon de parler d’un personnage qui a aimé papillonner ? Il est bien planté ce titre et il va bien avec ce personnage qui aurait pu être l’auteur (mais c’est bien connu les auteurs mettent beaucoup d’eux-mêmes dans leurs œuvres comme autant de briques et de poutres et de ciment qui sont cloués, battus, moulés, forcés pour que l’ensemble tienne et tant pis pour les sentiments personnels ! il faut que ça tienne !). En tout cas l’acteur joue l’œuvre avec  conviction. Offrant les moments improbables d’un dépucelage de rêve et les moments joyeux d’un amour russophile avec une réplique d’Alice Sapritch. L’acteur joue le personnage, mais il sait aussi pasticher, imiter, restituer ces femmes qu’il a aimées, pour un instant, pour quelques mois, ou qu’il aurait voulu aimer plus longtemps si la faucheuse n’était pas passée par là.

Pierre-olivier va jouer encore quelques temps à Paris. Alors, ne le ratez pas, car il n’est pas facilement saisissable. Il pourrait encore partir et revenir beaucoup plus tard.

"HER", le retour de l'Amour 2/2

Mais l’aventure elle-même est évidemment insensée. Et puis sans intérêt. Ce type qui engage une relation amoureuse avec un OS, « operating system »… il n’y a pas même de robots en forme de soubrette avec petit tablier blanc sur le chrome de son corps en métal.

 

Il n’y a personne, si ce n’est une voix. Il faut le redire : personne, si ce n’est une voix… et alors, parce qu’il y a une voix, le miracle survient et c’est une personne qui advient.

Lire la Chronique de "Her" dans Kritiks.

 

 

"HER", le retour de l'Amour 1/2

Chronique de « HER »

 

Un film de Spike Jonze avec  Joaquin Phoenix, Scarlett Johansson, Amy Adams.

Quittons pour quelques minutes, pas plus, le domaine de l’instant, celui de la politique version société branchée, les domaines du « vite » et celui du « tout de suite », qui nous empêchent de goûter le discret défilement des secondes qui s’égrènent : j’ai eu deux occasions miraculeuses de trouver ces quelques minutes en une seule journée sous la forme, d’un film tout en couleur, « Rio 2 » et sous la forme d’un film tout en finesse : « Her ». Dans les deux cas, le triomphe de l’imaginaire, du virtuel, du rêve. Je sais que je ne devrais pas. J’entends des murmures blessés, des voix outragées et des grondements de colère qui me disent que la comparaison ne vaut pas et que mettre sur le même plan, une bluette pour enfant et un film hautement et profondément intellectuel, ce n’est tout simplement pas possible ! Cela relève de la confusion intellectuelle ou d’un « relativisme absolu » preuve non moins absolue d’une vraie dérive mentale !

lire la Chronique dans kritiks

 





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