Soliloques sur l'Art, décembre 2017

Louis-Paul Ordonneau propose des photos

Photos variées mais toujours à l’affût du quotidien, qu'il s'impose, gigantesque ou qu'il soit évanescent, pluies ou lueurs filtrées. Il est sympathique de pouvoir offrir des photos messages en noir et blanc: la ville est dure mais aussi des photos poésies en couleur entre lumière filtrées par la poussière ou formes troublées par la pluie. 

 

C'est presque mieux qu'une galerie, c'est une exposition qui vient chez vous et laisse du temps pour choisir. 

Très bonne idée.

Pour de très bonnes photos, il faut aller sur son site.

 

Miss Tic chez Galerie Lelia Mordoch

Chronique reprise par Mowwgli, revue pour se repérer dans la jungle de l'art.  

 

Un moment sympathique (jusqu’au 12 janvier)

 

50 rue Mazarine, Miss Tic expose sur le thème Muses et Hommes (fabuleux jeu de mot, dont je ne donnerai pas la clef, trop facile).

 

J’aime bien Miss Tic et ses pochoirs. De nombreux amateurs, des vrais, de peintures, sculptures, photos me l’ont répété : ce n’est pas de l’art, c’est du graphisme au mieux, de l’imprimerie au pire. C’est du pochoir qu’elle répète et une fois « pochés » elle met ses trucs un peu partout. En plus, elle les pose dans les rues, elle les colle et aussi elle les fait parler « Genre Ben » avec des blagues du même type, du post-néo-magrittien pour les pauvres (d’esprit).

 

En général, elle est descendue en deux trois coups de saillies bien françaises. Alors, je n’ose plus rien dire, mais, quand elle montre quelque chose je vais voir. Je m’arrête devant la devanture et j’entre. Ou bien, je repère des murs, repaires à graffitis où elle murmure des choses profondes et parfois je vole l’image à coup de smartphone.

 

Ce vendredi-là, j’avais un rendez-vous à deux pas de la rue Mazarine. En avance, je ralentis le pas et là, je tombe sur la fameuse devanture, celle qui annonce qu’il se passe quelque chose à l’intérieur. Et à l’intérieur, ce sont des photos de Miss Tic.

 

Miss Tic ne fait pas de photos pour faire de la photo. Elle ne cherche pas à montrer ni église charmante, ni petit pan de mur jaune et pas davantage une vue sur la ville toute en contraste noir et blanc à faire pâlir les images du « Troisième Homme ». Les photos qu’elle expose sont celles de pochoirs signés Miss Tic qui ont été collés par des ennemis bienveillants sur des rues, des immeubles, des ruines, des murs ou des portes dans le XXème arrondissement de Paris.

 

Voilà un quartier qui convient bien à Miss Tic, on y trouve le passage Dieu, et l’impasse Satan, et aussi celui de saint-Pierre… dans ce chaudron-là, Miss Tic, ne pouvait que se trouver à l’aise. Aussi a-t-elle décidé d’illustrer les murs et de les faire parler. Les figures nettes et sans bavure tracées au pochoir de l’artiste viennent en contraste avec quelques plâtres trop essuyés et qui se décrochent, des huisseries déglinguées, des pierres déchaussées comme des carmes. A chaque image est associée une pensée élevée, celle qui vient de traverser l’esprit de Miss Tic. Les images viennent-elles d’abord appelant le verbe ensuite ou doit-on imaginer l’inverse : le verbe serait au commencement (sans je de maux) et l’image viendrait après.

 

Je ne sais pas si leur ferait plaisir, à Miss Tic ou à Ernest Pignon Ernest, mais il est des correspondances intéressantes entre leurs deux ouvrages. Les collages des pochoirs de l’une en appellent chez le regardeur aux mêmes réflexes que les collages de dessins de l’autre, installés dans un contexte de villes décrépites.

 

Peu importe, le résultat est là et c’est à la fois plaisant, intéressant, stimulant et … gai.

 

A voir donc, 


 Dans la bataille des monnaies numériques souveraines, la Chine fait la course en tête

 

 

 

Il vous suffira de tendre la main, vers les librairies du net,

Babelio, Amazon, Fnac, books.google, BOD librairie et l'éditeur: Arnaud Franel Editions

 

 

 

Quelques ouvrages de Pascal Ordonneau

Panthéon au Carré est disponible aux éditions de la Route de la Soie.

Promotion est disponible chez Numeriklivre et dans toutes les librairies "digitales"

Au Pays de l'Eau et des Dieux est disponible chez Jacques Flament Editeur ainsi que

La Désillusion, le retour de l'Empire allemand, le Bunker et "Survivre dans un monde de Cons".

"La bataille mondiale des matières premières", "le crédit à moyen et long terme" et "Les multinationales contre les Etats" sont épuisés. 

En collaboration: Institut de l'Iconomie

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