Soliloques sur l'Art, Avril 2022

Art-Paris 2022

 

 Art-Paris est à nouveau dans nos murs

 

Ephémère exposition dans un éphémère Grand Palais, elle s’efforçait, ce vendredi 8 avril, de montrer quelques couleurs pour conjurer une atmosphère morose et sinistre de pluie incessante et de temps gris.

On ne pourra pas lui reprocher d’avoir essayé. On ne pourra donc pas lui reprocher d’avoir échoué. Bien sûr, les voutes éphémères remplissaient leur rôle de parapluie. Là où elles ont échoué, c’est à faire miroiter couleurs, formes et idées nouvelles. Le grand Palais éphémère faisait Samaritaine de l’art, plutôt que lieu d’exception pour l’art qui se fait.

Disons les choses simplement : ils étaient là les grands peintres, ceux qui font la cote, ceux que les amateurs d’art aiment à raconter dans les diners en ville : « J’ai acheté un de ces petits Hartung… un Chaissac… de toute fraicheur, un Alechinsky…, un Dubuffet…, et même un Buffet… (oui, on ne s’en rend pas encore compte, mais Buffet revient sur le marché de l’Art, il monte, je vous prie de me croire, il monte !) ».

Oui, ils étaient tous là, sous toutes les formes. Petits formats, (« pas si cher que ça : on se fait toujours des frayeurs avec ces grands artistes, mais même eux sont abordables, il faut savoir choisir »).

Etc etc… Mais alors, les autres ? les jeunes ? les Français ?

Il y avait un Garouste, un « froissé » de Hantai, deux ou trois osselets de Claude Viallat… quelques traces de Martin Barré (c’est ce qu’il laisse le plus souvent derrière lui) etc. Dans une foire, il n’est pas idiot de laisser leurs chances à des fonds d’inventaire. Alors, on les dépoussière. Le client nostalgique est toujours à la recherche des images qu’il a aimées. (Rappelez-vous le fameux « Rosebud » que Kane, le fameux Citizen, laisse tomber en mourant). Alors, le marchand accroche dans un coin, au détour d’un pilier, un bon vieux Viallat et ses osselets ! Pas loin de ses fleurons. Cela ne fera pas de mal et puis « on ne sait jamais » : ça se vend encore.

Dans les foires qu’elles soient éphémères ou non, on ne voit plus trop de femmes nues. Trop les regarder pourrait conduire à des interpellations et des condamnations... Ce n’est plus le moment. Pourtant, une galerie proposait des tirages récents de photos de Lucien Clergue. Des beautés nues dans l'onde, des corps de rêve caressées par les vagues, les embruns qui salivent et qui moussent, jouant sur les corps saupoudrés d’un sable blond (j’ai du mal à me contrôler ! les photos sont en noir et blanc, je ne vois donc pas d’où j’ai pu tirer que le sable était blond).
Toute une série de photos de type agenda « coquin ».
 
Méditant sur ces magnifiques photos, j’ai senti monter en moi un sentiment de reconnaissance à l’égard de l’auteur, sans que j’en sente la raison si ce n’est que, s’il n’avait pas été là des éclairs de beauté seraient restés invisibles pour les yeux : l’essentiel comme on dit.

Pour conclure : ne pas se précipiter pour voir Art Paris. Attendre l’année prochaine. Ou l’année suivante. A l’ancienneté, on voit des performances inattendues surgir parfois.

Toyen

Surréalisme, vous avez dit "surréalisme"... c'est mal parti! Les surréalistes formaient un petit groupe limité animé par le célèbre breton (il travaillait sans filet, eût dit Magritte) et qui fonctionnait à la soviétique! On adoubait quelques élus, souvent parfaitement inconnus et qui replongeraient bien vite dans les greniers de l'histoire de l'art; on recrutait comme au temps du politburo. A ce rythme ils n'étaient pas nombreux. Et plaisir suprême, ils s'anathémisaient mutuellement se transformant en Torquemada de pacotille et ou en clown pas burlesques. 

 

Aujourd'hui, il faut du courage pour qu'un musée officiel s'attache à montrer la production d'un surréaliste inconnu (en fait il s'agit d'une surréaliste). Toyen est un pur produit la Mittel Europa de "l'entre deux guerres". 

Elle trouvera d'abord une inspiration cubiste aboutie dans de très beaux tableaux. Puis, progressivement évoluera vers une expression surréaliste à part entière. Thèmes, couleurs, titres tout participera à cette inspiration où se retrouveront Ernst, Magritte, Tanguy. 

Remarquable exposition.

 

 

Albert Edelfelt, au Petit Palais

Il faut se rendre au Petit Palais où se donne des manifestations de première qualité : Boldini s’il faut un exemple. Mais aussi une exposition des peintures nordiques, comme on en avait déjà vu au musée d’Orsay.

 

En la circonstance, il s’agit d’un peintre finlandais, Albert Edelfelt, 1854-1905. Belle peinture par un maître qui sut se nourrir des influences des grands maitres français, allemands et russes. 


 Dans la bataille des monnaies numériques souveraines, la Chine fait la course en tête

 

 

 

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