Soliloque sur l'Art, Janvier 2025

Hans Josephsohn au MAM de Paris

D’origine allemande, ce sculpteur, obligé de fuir son pays et l’Italie en raison des lois raciales a passé l’essentiel de sa vie en Suisse. Son œuvre s’inscrit dans l’après seconde guerre mondiale.

L’exposition rassemble un nombre impressionnant d’œuvres de grande taille. Des commentateurs rapprochent Hans Josephsohn de quelques artistes allemands après la seconde guerre mondiale, sans que cela soit très convaincant.

De fait, l’œuvre de ce sculpteur montre bien davantage un artiste solitaire, indépendant plutôt qu’un membre convaincu des mouvements allemands et internationaux de l’après-guerre et si on voulait de le rapprocher d’artistes de sa génération, il faudrait plutôt penser aux acteurs de l’art brut tel que Dubuffet et d’une certaine façon à un peintre comme Eugène Leroy.

Les œuvres exposées, qu’elles appartiennent à ses prédilections de jeunesse ou à sa production tardive, relèvent toutes d’une expression brutaliste. Formes à peine extraites de la matière et grossièrement travaillées comme si le sujet peinait à parvenir dans notre monde. Parfois des références à des œuvres des siècles ou millénaires passés dont ne sont retenues que des formes dépourvues de tout indice ou de toute référence.

Le travail de H.Josephsohn est aux antipodes de la représentation tout en étant étranger à l’abstraction. Peut-être est-ce en cela qu’on peut y voir une communauté d’esprit avec Dubuffet et le mouvement de l’art brut. Peut-être aussi peut on lui trouver des affinités avec Eugène Leroy : les sculptures de Josephsohn renvoient à une absence, une impossibilité d’exprimer le réel malgré un travail acharné. Son œuvre serait alors la manifestation paradoxale de l’absence.

A ne pas voir (tout de suite) Prévert au musée de Montmartre

 

C’est un lieu que j’aime bien. En juin et pendant l’été, s’y ajoute, le charme d’une terrasse qui n’est pas banale, une terrasse en plein Montmartre, jouxtant la célèbre vigne. S’y donnent régulièrement de belles expositions, intelligemment présentées et commentées, ainsi de Herbin et d’Hélion pour prendre des exemples pas si anciens.

Cette fois-ci, c’est raté : présenter Prévert dans ce petit musée, à deux pas des lieux que le poète hantait, cela aurait pu être une bonne idée. Malheureusement, un poète écrit plus qu’il ne peint et quand il commet des collages, leur accrochage n’est pas commode : ils ne sont pas grands.  Si on veut les voir, il faut entrer en compétition avec les autres regardeurs qui, au surplus, s’acharnent à essayer de lire les cartouches au côté des œuvres exposées !

 

Et puis, qu’a-t-on à montrer d’un artiste qui a passé son temps à raconter ? des images du poète avec ses potes, des photos de Jacques jeune, des images tirées de journaux où on montre des académiciens avec le poète… tout ceci en petit format, avec des cartouches du même calibre. Alors, il faut essayer de voir la photo et de lire le cartouche….

 

Et aussi, dans ce musée pas bien grand, se suivent, comme les gondoles dans les canaux de Venise, des bandes de messieurs et de dames, qui suivent un guide, s’arrêtent devant une photo, écoute un petit discours et redémarrent.

 

 

En d’autres termes, si vraiment vous aimez Prévert, comme je l’aime, il vaut mieux attendre les derniers jours de l’exposition : peut-être, le charme étant épuisé et les foules dispersées, pourrez-vous goûter cette exposition sur ce si sympathique artiste.


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