Les décisions de Donal Trump peuvent paraître excessives, incongrues, choquantes. Pourtant, à bien y regarder, on devrait relever que dans bon nombre de cas, elles s’appuient sur des considérations économiques qui ne sont pas sans valeur et souvent s’appuient sur des leçons du passé.
Il serait oiseux de reprendre la multitude de décisions les unes après les autres pour en faire l’analyse : on se contentera de prendre quelques exemples clairement définis.
Pour commencer, la fameuse question des droits de douane « démentiels » imposés par les Etats-Unis aux importations en provenance de ses partenaires économiques. Fameuse est la question car elle a été soulevée à plusieurs reprises par les Etats-Unis eux-mêmes mais aussi par l’Europe et a été à l’origine d’une théorie économique réputée jusque à la seconde guerre mondiale.
Cette question peut être formulée ainsi : « Les pays dont la balance commerciale est structurellement positive sont-ils responsables des désordres monétaires internationaux ». Ce sujet je l’ai connu pour avoir planché dessus en 1969 !!! A l’époque la question était soulevée par les Etats-Unis à l’encontre de l’ancienne Allemagne de l’Ouest. Laquelle, fort gênée de sa balance excédentaire, se fit pardonner en achetant des dizaines d’avions de chasse américains.
Ces cas ont été largement inspirés par des théories protectionnistes et se sont traduits par des politiques du même ordre, tout particulièrement aux Etats-Unis pendant l’entre-deux guerres.
Dans le même esprit, les autorités de l’Union Européenne ont épinglé l’Allemagne quant à son absence de respect des Engagements Européens : La législation européenne prévoit un seuil de 7% du PIB pour les excédents commerciaux. L'Allemagne a souvent dépassé ce seuil, ce qui a conduit à des appels pour qu'elle augmente sa demande intérieure afin de réduire ces excédents.
Que tirer de ces observations ? Simplement cette conclusion, un pays ne peut pas laisser se détériorer sa balance commerciale sans réagir ! Or, la Balance commerciale des Etats-Unis ne cesse de se dégrader et atteint des niveaux impressionnants. Or, les Etats-Unis ont une forte tradition protectionniste. Donc…
Une autre question pointe à l’horizon économique et monétaire : les Etats-Unis ont-ils vraiment intérêt au maintien du dollar comme monnaie nationale et internationale ? De fait, en raison des déficits multiples de l’économie US, le dollar est sous une pression incessante. Déjà, en 1971, les autorités américaines abandonnaient la convertibilité du dollar en or. Le secrétaire américain au trésor, John Connaly, lançait alors la fameuse interpellation : « le dollar est notre monnaie et maintenant c’est votre problème ». Pourquoi ne pas franchir un pas de plus : l’abandon du dollar au profit des monnaies numériques ?
Ainsi aurait-on réglé deux déficits sur les trois: déficit de la balance commerciale, déficit de la balance des paiements, il ne resterait plus qu’à traiter le déficit budgétaire ! C’est en cours! Vite fait, bien fait !!!
Tout ceci s’accomplit selon un timing brutal et fort peu diplomatique ? L’affaire du Groenland en est témoin. Faut-il ici aussi pousser de hauts-cris et dénoncer les atteintes à la démocratie et au droit des peuples etc…. ? Peut-être devrait-on rappeler quelques évènements du même genre ? La Louisiane par exemple : les Etats-Unis pensaient pouvoir en faire quelque chose, au contraire des Français. Ils commencèrent à imaginer de déclarer la guerre à la France, pour finalement procéder suivant les règles du « doux commerce » : dédommager les Français. C’était une bonne idée : Napoléon avait compris qu’il aurait du mal à faire respecter l’autorité de la France dans une zone où on ne trouvait quasiment plus de Français. Un peu plus tard, les Américains avaient sorti leur porte-monnaie pour acheter l’Alaska au Tsar qui avait donné son accord, suivant en cela les raisonnements napoléoniens. Alors, pourquoi tant de buzz pour le Groenland, plus de 2200000 km2, 45 000 habitants, 0 Danois ! Ce ne serait qu’un deal de plus. Le tout est de bien négocier pour l’honneur et la richesse du Danemark et d’intéresser les indigènes à l’opération. Cela vaut mieux que de voir débarquer les Russes dans ces parages!
Dans ces trois cas, la méthode est discutable, mais les principes sont solides.
Atlas Shrugged
On pourrait imaginer que Donald Trump a trompé son monde, à commencer par ses électeurs, en ne leur annonçant pas à
l’avance ce qu’il allait faire. En ce sens, si vraiment on pouvait tomber dans cette erreur de jugement, on pourrait dire que Donald Trump est l’exact contraire d’Adolphe Hitler
qui, dans un épais bouquin avait clamé haut et fort ce qu’il avait vraiment l’intention de faire et qui, dès le début de sa prise de pouvoir avait lancé la mise en œuvre du
programme complaisamment décrit dans « Mein Kampf ».
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