Soliloques sur le Vaste Monde, numéro spécial

La France en 2038

Think tank du Ministère des Affaires Etrangères.

Rapport au Président de la République sur l’Europe en 2038

 

Il s’agit en fait d’un pré-rapport délibérément inscrit dans l’Histoire longue. Soucieux de ne pas se laisser influencer par les tenants du court-termisme ni par de sinistres sondages, on a voulu savoir où la France en serait dans 25 ans. L’orientation est délibérément stratégique. On ne s’étonnera donc pas que les questions économiques ne soient pas au centre du pré-rapport. Elles le seront comme conséquence de la vision stratégique pour 2038.

Rapport sur l’Europe en 2038.

 

Nous attirons l’attention, comme nous avons l’habitude de le faire depuis qu’internet a glissé ses tentacules dans tous les domaines, sur la nécessité de communiquer largement les résultats de ce rapport une fois qu’on en aura fixé le contenu. D’une part, il n’est plus de secret « soutenable et durable » : même les Américains ne parviennent plus à écouter tranquillement les hommes politiques du monde entier. D’autre part, les prévisions que nous vous proposerons et dont vous accepterez les principaux traits joueront un rôle essentiel dans la transformation de l’Europe, pour autant, qu’elles aient été communiquées, reçues et commentées par le plus grand nombre.

 

Cette dernière remarque nous conduit à insister sur le caractère éminemment volontariste de ce type d’exercice: par volontariste nous entendons que les prévisions dont s’agit sont à la fois le reflet d’un puissant désir d’agir et de réussir et le résultat d’un processus auto-prédictif. L’image que nous proposons de l’Europe à la fin des 25 prochaines années est donc tout sauf un état final produit par des mécanismes aveugles que nous aurions fait « tourner » fictivement pendant l’équivalent de 25 années au moyen d’un super-ordinateur.

 

Il faut le dire nettement :

 

-   Dans tout exercice de prévision relatif aux activités humaines, il n’y a pas (sauf pour les innocents ou les idéalistes) d’observateurs passifs. Établies avec un horizon 2038, soit après 25 années d’évolution socio-politique, nos prévisions montreront le résultat d’un ensemble d’actions entreprises tout en sachant que ces dernières s’inspireront de l’état prévisionnel de l’Europe que nous aurons proposé.

-  C’est en ce sens que ces prévisions sont auto-prédictives : le rapport que nous allons élaborer, sur la base des hypothèses que nous vous remettrons, sera un support majeur pour la prise des décisions politiques. Leur objectif sera d’obtenir que le monde (l’Europe pour ce qui concerne cette étude) soit conforme à l’état prévisionnel proposé.

 

Pour la bonne intelligence de la prévision, on procédera comme suit : 1) Pas de changements, 2) S’opposer au changement, 3) Soutenir le changement, 4) Assister au changement.

 

Dans tous les cas de figure on s’efforcera d’identifier les actions politiques qui auront le maximum de chances de contribuer à la réalisation des prévisions que nous vous soumettons.

 

Une note sur le style de ce rapport : les temps utilisés présentent une certaine difficulté car dans de nombreux cas nous considérons que les changements sont acquis. Comme nous nous plaçons le plus souvent possible en 2038, il se peut que l’imparfait soit utilisé. S’il y a eu un doute ou une marge d’erreur, le futur ou le futur antérieur seront prédominants. Parfois le conditionnel. Dans tous les cas, on s’est efforcé de caler les descriptions sur le caractère totalement ou partiellement certain du futur investigué.

 

                  1) Pas de changements

 

Ceci concerne les côtes atlantiques et celles de la Manche. Nous pensons qu’il y a peu de chances pour que l’espace territorial français dans ces confins puisse bouger soit dans un sens négatif, la réduction, soit dans un sens positif, l’accroissement.

 

Sur la façade Atlantique, peu de choses sont à espérer ou à craindre si ce n’est une légère montée des eaux sous l’effet du réchauffement climatique. L’implantation de turbines sous-marines destinées à la production d’électricité contribuera à réduire le processus de rehaussement de la surface de l’océan en pompant une partie de l’énergie des marées et des courants marins.

 

Du côté de la Manche, il est peu probable que les Iles anglo-normandes, soient appelées à changer de souverain. La perte de leur statut de paradis fiscal aura donné le coup de grâce à leur démographie. Dans leur grande majorité les iliens iront se réfugier en Ecosse laquelle, devenue indépendante mais ayant épuisé gaz et pétrole, s’ouvrira largement à l’innovation monétaire et fiscale. Guernesey, cependant, passera sans nul doute sous drapeau Français. Les Associations des Amis ou Admirateurs de Victor Hugo auront finalement gain de cause. Le culte Hugolien remplacera l’ancien culte fiscal du veau d’or.

 

Durant ce quart de siècle, l’Angleterre surtout occupée à panser les blessures d’amour-propre causées par l’indépendance de l’Ecosse. Elle aura aussi eu beaucoup à faire avec la réintégration de l’Irlande au Royaume-Uni et, tout particulièrement, obtenir que les Irlandais retournent à la terre et tirent un trait sur le mirage des « charts » et algorithmes. Nous aurons intérêt à ce travail de retour aux vraies valeurs ne serait-ce que pour récupérer les créances mises en danger par l’effondrement répété du système monétaire et financier de ce pays. Nous serons avisés de laisser les Britanniques proposer leur protection à l’Islande. C’est trop loin pour nous et, en 2038, nous aurons été bien aise d’avoir obtenu des Anglais les coudées franches dans les autres domaines d’intérêts pour la France.

 

Enfin, pas de changements sur les côtes et l’arrière-pays méditerranéens. Les conséquences des révoltes et des guerres dans le Proche-Orient, les mouvements d’émigration massive depuis les côtes de la Palestine, ne nous concerneront pas, mais les Etats-Unis. Nous n’aurons pas favorisé le départ de populations françaises en direction des pays du Maghreb. Le risque de voir la France accusée de «nouveau-colonialisme» aurait été trop négatif pour son image internationale quand bien même, dans une France surpeuplée, la tentation aura été forte pour certains Français musulmans de rallier les pays de leurs ancêtres.

 

Nous n’oublions pas la Corse dans cette partie « sans changements » mais nous n’en dirons pas davantage. C’est la zone où la marge d’erreur de notre prévision est la plus élevée. En 2038, un Etat mafieux est concevable ou, tout aussi bien, un hospice à ciel ouvert pour immatures profonds et personnes gravement dépendantes.

 

     2)    S’opposer au changement

 

En 2038, nous en aurons fini avec les tentatives pitoyables de mordre sur l’espace vital français. Il aura été difficile de ne pas sortir le glaive et la fronde face aux micro-états s’autoproclamant détenteurs de légitimités millénaires. En particulier, nous aurons eu des relations tendues à l’extrême avec le Pays des Basques et celui des Catalans. Se prévalant de l’indépendance arrachée aux Castillans, jugeant que leurs souffrances passées ne sont que partiellement vengées, ils auront, pendant des années, émis des prétentions sur le sud-ouest de la France pour les Basques, sur les marches des Pyrénées orientales pour les Catalans.

 

Les Basques auront invoqué les rapports antiques, et même une certaine consanguinité, entretenus avec les Néandertaliens, premiers propriétaires des lieux avant de laisser la place à Sapiens-Sapiens. Ils auront vanté leurs luttes contre les Celtes, leur victoire sur Charlemagne et l’aire d’extension du parler Basque.

Les Catalans auront prétendu renégocier le Traité des Pyrénées, qualifié « d’inique », pour récupérer le Roussillon. Quelques années avant 2038, la France avait été sur le point de fortifier ses frontières. Nous avons pu éviter les démonstrations de force : tant du côté des Basques que du côté des Catalans, les menaces pesant sur leurs frontières du sud les ont détournés de revendications futiles.

 

Nous devrons nous souvenir, pour les années au-delà de 2038, du rôle qu’a joué l’indépendance de l’Andalousie. Obtenue sous la double pression des populations chrétiennes et musulmanes, elle fut le triomphe des valeurs religieuses sur les valeurs matérielles, laïques et madrilènes. En contrecoup, dans les pays du Nord de l’Espagne se développa une forme de paranoïa démographique conséquence directe de leur dépopulation. La montée progressive de peuples d’origine mozarabe et néo-chrétienne à partir de l’Andalousie fut dénoncée. La crainte d’une « Reconquista à rebours » se répandit. En 2038, obnubilés par ces soi-disant menaces du Sud, ni les Basques ni les Catalans n’étaient plus un souci pour notre diplomatie et nos frontières.

 

Pour des raisons à caractère universel, nous nous serons aussi opposés avec succès aux tentatives de quelques esprits romantiques d’accroître notre territoire national dans n’importe quelles conditions. C’est ainsi que nous nous sommes opposés, à juste titre car cela aurait été contraire au droit naturel, au rattachement d’Haïti. De même n’avons-nous pas cherché à tirer parti de notre présence à haute technologie en Guyane pour étendre la souveraineté française aux territoires adjacents. On sait depuis longtemps que les accords passés avec les Russes et les Chinois vont nécessiter des kilomètres carrés supplémentaires afin d’éviter que les fusées ne se télescopent ou que des embouteillages nuisent à la qualité du lancement des satellites. Il s’agit là d’un horizon 2073, hors du champ temporel de ce rapport : nous n’avons pas poussé nos investigations plus loin.

 

Notons que l’opposition au changement aura été prise en défaut dans le cas de la Polynésie et de nombreuses petites îles du Pacifique. La montée du niveau des eaux s’y sera montrée irrésistible. Toutefois, nous aurons laissé des drapeaux français bien en vue. La submersion du domaine terrestre ne saurait avoir d’effet sur le domaine maritime.

 

             3) Accepter le Changement

 

Dans cette partie du rapport sont traités principalement les évènements touchant nos frontières du Nord et de l’Est, sujet de préoccupations des politiques et militaires français du plus loin qu’on remonte. Tout Français sait que les invasions arrivent par là. En fait, la majeure partie de la population française descend de peuples qui sont arrivés par le Nord et l’Est. Cette « porte » sur la France est donc toujours ouverte dans le subconscient de la plupart de nos concitoyens. La génération des Français qui sera au pouvoir en 2038 sera heureusement débarrassée d’un trouble qui confinait la hantise obsessionnelle.

 

L’Angleterre est un élément constitutif de nos frontières du Nord. Jalouse des succès français en Europe, incapable de proposer des stratégies qui ne soient pas qu’anglo-saxonnes, incapable de faire croire à son indépendance économique et mentale par rapport aux Etats-Unis, il faut s’attendre à ce qu’elle quitte l’Union Européenne. On s’en attristera sur le plan des principes. On ne pourra que constater que la Grande-Bretagne ayant perdu l’Ecosse et vu l’Irlande du Nord se résoudre à rejoindre l’Irlande du Sud, un grand sentiment de déclin et de solitude s’emparera d’elle et lui feront demander son rattachement à l’empire américain. Un peu dans le genre Porto-Rico, le soleil en moins.

 

La démographie est-elle un plat qui, comme la revanche, se mange froid ? On n’en débattra pas ici. Pourtant, la démographie est bien à l’origine d’une bonne part des évènements marquant le quart de siècle sous revue. On ira droit au principal sujet en rappelant qu’en 2038, la population allemande est sur le point de franchir le plancher des 70 millions d’habitants quand la population française s’apprête à franchir le plafond des 80 millions. Certes, les chiffres sont poussés et, pour la France, reprennent l’hypothèse haute des prévisions. A raison : pendant 25 ans, les démographes français se sont trompés en sous-estimant l’évolution démographique de notre pays. Les Allemands, quant à eux, s’efforçant de cacher la vérité, faussaient leurs statistiques. Ainsi, en 25 ans, l’Allemagne aura perdu environ 12 à 15 millions d’habitants et plus encore en termes de population active. Notre voisin sera essentiellement habité par des vieux. Les nombreux retraités allemands émigrant vers les pays du Sud ou des pays « hospitaliers » au sens sanitaire du terme, le chiffre de 70 millions n’est peut-être pas « sustainable ».

 

La population française aura progressé du même nombre d’habitants. La nature ayant horreur du vide, les peuples d’Europe, Espagne, Italie, régressant au même rythme que l’Allemagne, on doit s’attendre à ce que des Français s’installent dans ces pays, et surtout, passent le Rhin. Ce sera une sorte de migration barbare à l’envers avec des conséquences considérables. Bien entendu, on n’aura pas commis l’erreur de laisser nos concitoyens s’installer un peu n’importe où chez notre voisin germanique ; il ne faudra pas non plus laisser les autorités allemandes les orienter vers l’Est moins développé. Les Français faisant souche en Allemagne maintiendront une étroite proximité avec la mère-patrie en s’installant dans la Sarre, le Bade-Wurtemberg, les pays du Rhin et la Westphalie.

 

Le processus de rattachement des Länder à la France ne sera ni celui d’une annexion, ni celui d’un dépeçage, il sera démocratique. Les pays mentionnés ci-dessus, décideront de se détacher de la République Fédérale et de rejoindre l’ensemble du « Pays de France » (nouvelle expression, neutre, pour qualifier la France et son territoire). Ils le feront parce que la majeure partie de leur population sera française et parce que le petit nombre d’habitants allemands, seniors pour la plupart, recherchera entre-aide et solidarité, valeurs françaises essentielles depuis la nuit des temps, ainsi qu’un système d’assurance maladie et vieillesse largement plus consistant que dans leur pays d’origine.

 

On notera que la zone territoriale concernée est plus vaste que les territoires inclus dans la formule « rive gauche du Rhin ». C’est bien naturel car ce mouvement se déroulera dans l’espace institutionnel de l’ex-Allemagne, en respectant les limites des Länder. Accessoirement, on rappellera qu’il y a beau temps que la France n’est plus obsédée par les frontières naturelles (si elle l’a jamais été…)

Plus marginal mais profondément logique, il sera procédé au même moment au rattachement du pays des Wallons au «Pays de France». Le processus de rapprochement est enclenché depuis longtemps. Seuls, le respect de la France pour la Belgique et le souvenir cuisant de l’aventure napoléonienne (Waterloo est en Belgique, une fois) en avaient dissuadé. Deux siècles vont avoir bientôt passé. On peut tourner la page.

 

Quant au Luxembourg, pour éviter l’enclavement au beau milieu du « Pays de France », pas d’autre option pour ce petit pays que de rejoindre la France et ses pays. On aura judicieusement proposé au Grand-Duc de devenir Prince et de s’installer à Monaco. C’est plus riant et pas tellement plus petit.

 

              4)   Laisser changer.

 

Parmi les raisons qui permettent de penser que l’Allemagne ne sera pas hostile aux changements décrits plus haut, il faut en évoquer deux qui pèseront fort dans la balance.

 

En contrepartie de l’adhésion des Länder au "Pays de France", il sera proposé à l’Allemagne de récupérer la Suisse. Celle-ci étant dotée d’un équipement touristique et médical de premier ordre, il y a lieu de penser que les vieux allemands iront y vivre en nombre. Comme, sur le plan économique et social, elle aura été purifiée des fraudes et des blanchiments en tous genres dont elle s’était fait une spécialité, paradis fiscal transformé en enfer économique, la Suisse ne sera que trop heureuse d’accueillir de nouveaux citoyens bien dotés. L’effet démocratique décrit plus haut pour la France bénéficiera aux Allemands. Les mêmes causes ayant les mêmes effets, ceux-ci, démocratiquement, seront en position forte pour qu’une bonne partie des cantons se déclarent en faveur du rattachement à l’Allemagne, et entraînent les autres.

 

L’autre raison est moins pacifique. La Russie, pour des raisons d’organisation et parce qu’elle sera complétement dépeuplée souhaitera reconcentrer sa population à l’Ouest de l’Oural. Il lui faudra cependant récupérer un peu de territoire car si la Sibérie est vaste, le territoire de la Russie l’est moins. Elle aura alors la tentation de renouer d’antiques rapports d’amitié avec ses voisins immédiats et, par voie de conséquence ayant accepté les vœux réunis de l’Ukraine et de la Biélorussie, les incitera à mordre quelque peu sur la Pologne. Celle-ci devra se déplacer vers l’Ouest (elle a l’habitude) c’est-à-dire vers l’Allemagne laquelle lui laissera un morceau de l’ancienne RDA (elle a aussi l’habitude). La France aura fait en sorte que ce mouvement soit maitrisé, tirant parti de sa position en tant que principale puissance militaire de l’Union Européenne (les autres pays membres n’ayant plus que des seniors à chairs flasques à déployer au sein d'unités dépourvues de tout potentiel combatif).  En agissant diplomatiquement, la France aura garanti à l’Allemagne que le rattachement à la Pologne des länder correspondant à l’ex-RDA soit mis en œuvre dans des conditions convenables. En particulier, la question épineuse de l’enclavement de Berlin. La France aura imposé que la Ville libre de Berlin demeure rattachée à l’Allemagne, des « couloirs » autoroutier, ferroviaire et aérien matérialisant la permanence et l’effectivité du lien avec le reste du territoire allemand. Elle aura aussi permis une réintégration douce et respectueuse du droit des gens des pays Baltes et de la Finlande dans un nouvelle Empire Russe.

 

La France ne se sera pas désintéressée des évènements en Italie. La partition Nord-Sud était latente. La dépopulation aussi violente en Italie qu’en Espagne et en Allemagne aura donné le coup de grâce à une unité de façade. Le mouvement Andalou, décrit plus haut, aura trouvé son pendant en Italie sous la forme d’un « mouvement pour la Sicile indépendante », appuyé sur les valeurs religieuses fortes et complémentaires des populations Européennes et Maghrébines symbolisées par un drapeau aux armes des Lampedusa : Guépard et Chaînes sur fond d’azur rehaussé du Croissant de la nuit et de l’Etoile du Berger. 

 

La création d’une république Piémont-Vénétie aura été une grande nouvelle à laquelle la France aura apporté son soutien. En contrepartie, l’Italie du Nord n’aura pas fait d’objection  à la demande des habitants du Val d’Aoste et, par extension du Milanais, de rejoindre le « Pays de France » pôle de civilisation et de croissance auquel ils aspiraient depuis si longtemps. (Ainsi qu’y aspirent de nombreux autres peuples).

 

Pour les amateurs de symboles : nous fêterons bientôt le demi-millénaire de la Bataille de Marignan.

 

          5) Conclusion

 

Conclusion de ce pré-rapport sur l’état de l’Europe en 2038 : si le chemin parait encore long, de nombreux traits de la Future Europe sont d’ores et déjà présents : la naissance de micro-états, la démographie déprimée de l’ensemble des pays européens, les mouvements d’expatriation qui saisissent nos jeunes compatriotes etc. 

 

Le démantèlement de l’Europe ou de la Zone euro n’a pas été envisagé. Pourtant, les «indépendances » de quelques petites régions : Andalousie, Catalogne, Pays Basque, Ecosse, Vénétie, Sicile, (et peut-être Corse…) en auront réduit sensiblement le territoire. En effet, la jurisprudence de la Commission Européenne veut que toute région qui se rend indépendante soit un nouvel Etat non partie aux traités européens. L’extension du «Pays de France», qui n’est pas loin de faire revivre, pacifiquement cette fois, la France de Napoléon, celle des 130 départements, ne pouvait pas imposer la disparition de l’Union Européenne. Toutefois, une évolution institutionnelle n’aura pu être éludée: on aura rapatrié à Paris toute institution qui n’avait pas d’avantages à se trouver ici ou là dans différentes parties du « Pays de France », à Bruxelles, Bonn, Milan, Luxembourg etc... Il aura aussi fallu modifier les traités pour attribuer au « Pays de France » les droits de vote perdus par nos voisins à l’occasion du rattachement de provinces ou länder.

De même : les organismes, comités et commissions n’auront changé ni dans leurs attributions, ni dans leurs responsabilités. Dirigés par des Fonctionnaires Français, ils seront plus que jamais au service de l’idée européenne.

 

La France dans les conditions de notre prévision aura, en 2038, plus de cent millions d’habitants et représentera un peu plus de la moitié du PNB européen. Elle sera la première puissance européenne devant la Russie. La période 2038-2063 sera cruciale. On sait que la Russie, au terme de ces 25 années-là, n’aura qu’un peu moins de 85 millions d’habitants….

 

NB : on a joint quelques cartes qui résument la position de la France à l’égard de ses voisins et la conséquence cartographique en 2038 des changements décrits dans le rapport.

 

 

 

 

 

 

 

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