La Collection Werner

 

 

 

La Collection Michael Werner

Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.

Jusqu’au 3 mars 2013

 

 


 

 

 

Impressionnant. La Collection que présente Michael Werner à l’occasion des dons dont il a gratifié le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris est confondante, sidérante, subjuguante… Un mot rapidement sur les dons: ce sont dans tous les cas des œuvres exceptionnelles dont une série de sculputures de Derain, dont des Baselitz, des Penk, des.. peu importe. Peu importe aussi les raisons. Rèvons-les merveilleuses. Pensons à un jeune homme, allemand, qui, à Paris, découvre la peinture contemporaine et décide d’en faire son existence. Ce serait simplement beau comme une image pieuse. Il se trouve que Michael Werner n’a pas été simplement, un homme qui a suivi les rèves de son passé. Il y a été exceptionnel.


On dira « pas difficile » quand on a de l’argent. On dira, « il a fait souffrir ses artistes ». « Cet homme était un démon en affaires ». «La preuve ? Cette exposition est calculée. En pleine crise, bon moyen pour attirer l’attention sur ses œuvres »….On ne dira alors que des imbécillités. Werner a été un marchand exceptionnel. Il a « traité » des artistes exceptionnels. Il les a fait émerger dans certains cas. Ou s’étant passionné pour l’art, le talent, les visions de ces artistes, il est allé chercher là où ils se trouvaient, les tableaux, les sculptures, les œuvres de jeunesse et il a acheté et il a constitué des séries impressionnantes d’œuvres exceptionnelles. Tristement pour les autres marchands, plus banals, ou médiocres, Werner a été un génie dans son métier, celui de marchand de tableau !

La Collection Werner qui est exposée n’est évidemment qu’une petite partie d’une collection qui est considérable. Ce qu’on peut espérer : que Michael Werner prenne un abonnement d’exposition avec le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris et que, tous les ans, il recommence avec d’autres éléments de sa collection !

 

On ne cherchera pas l’exhaustivité dans les commentaires qui suivent de l’exposition actuelle. On dira les moments forts. D’autres « regardeurs » verront d’autres choses. Il y a tant à voir.


Premiers chocs de cette exposition, les sculptures qui accueillent les visiteurs et particulièrement, une sculpture monumentale : Daphné de Lupertz. Gigantesque personnage, sortant de l’enfer et sûrement pas encore arrosée d’or. Sculpture couverte des couleurs qu’affectionne l’artiste, comme le font aussi de nombreux artistes allemands : le jaune, le bleu criard, le rouge vermillon ou le rouge sang profond. Ce premier choc surmonté, un deuxième vous frappe sans prévenir: Une série exceptionnelle de toiles de Fautrier entre œuvres de jeunesse et les premières œuvres qui usent de la lumière comme matière première.


Il faut aller vite. On est ici obligé de « passer » de grands artistes, pour s’arrêter un moment sur le travail d’un Picabia, dont la collection montre des « types » picturaux intéressants. Dérives du sens. Esthétisme détourné, esprits invoqués. On passera vite sur les « nouveaux réalistes, Hains, la Villeglé, Mimo Rotella, il faut avancer. On est rattrapé par Fontana, par Beuys, par la lumière d’Eugéne Leroy et les tableaux faits de pâtes de couleurs ou de lumière entassée…. Il y a tant à voir, Polke arrive et ses détournements, surpeintures, collages, son humour et ses grincements, travaux complexes qui s’éloignent du pop’art après s’en être inspiré.

Il faut avancer encore, Otto Freundlich et ses abstractionsannonçant si tôt le mouvement que Kandinski et Delaunay vont incarner.

 

On arrive alors devant le moment le plus impressionnant de cette exposition : Kirkeby, Baselitz, Lüpertz et Penk.

Les trois Allemands essentiels (avec Kieffer qui n’est pas représenté) et le Danois ont les honneurs de salles importantes pour l’exposition d’œuvre de très grandes tailles. Elles sont toutes exceptionnelles et ne serait-ce que pour bien les comprendre, mériteraient une visite par peintre ! C’est ce que j’essaierai de faire: résumer en deux ou trois lignes le travail, la vision de ces quatre artistes me paraît un peu audacieux.


Parmi les tableaux exposés ceux de ces artistes qui font l’objet de la donation sont exceptionnels. 

 

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