Françoise Huguier au salon de la photo

Les mots qui suivent sont un extrait de mes commentaires sur une exposition de Françoise Huguier, il y a quelques années au Pavillon Carré de Baudouin sur le thème "Virtual Séoul"

 

 

qu'on pourra consulter en suivant ce lien. 

 

j'ai complété ces mots aprés avoir visité l'exposition très complète de l'œuvre de Françoise Huguier donnée en octobre Une très grande photographe française : Françoise Huguier

 

 

.....Françoise Huguier est allée à leur rencontre. Photographe humaniste ? Il faut aimer les gens pour qu’ils veuillent bien s’ouvrir au regard, faire tomber le masque, ou mieux encore, se montrer, masqués, tels qu’en eux-mêmes ils veulent se faire voir. On peut toujours se dire que le photographe est en risque de ne saisir que ce qu’on veut lui montrer et pas ce qui est derrière, caché ou simplement intime. Peu importe, finalement, le regardeur devra s’impliquer, choisir et accepter ou non la photo comme réelle ou virtuelle.

 

Au Japon on apprend la mort. On peut se mettre en situation, c’est-à-dire dans un cercueil. Françoise Huguier a saisi ces scènes d’apprentissage de la mort. Quoi de plus intime ? Mais aussi quoi de plus irréel ? Virtuel, n’est pas là, au sens français, c’est bien du virtual anglais, ce qui demeure possible, un réel en suspension. Il n’y a plus de couleurs ici, mais des êtres qui s’adonnent à la dure tâche de passer de la couleur vitale à la monotonie du monde des ombres. Il ne s’agit pas de montrer ce qui va disparaître mais de montrer qu’on peut disparaître avec sérieux. La mort n’est-elle pas la seule chose certaine dans nos vies ?

 

Et puis, il y a la vie, la vie si forte, la vie si éclatante, à ne pas croire ce qu’on voit, la vie de Séoul, attrapée au passage, ou saisissante à ce point que Françoise Huguier, s’arrête, cadre et fait venir un tableau, une vedutte, une perspective.

 

 

C’est ici qu’il faut dire ce qui fait qu’un photographe est « différent ». Virtual Séoul n’est pas un documentaire sur Séoul, mais un regard sur l’esprit d’un peuple dans sa ville. L’art du photographe n’est pas de s’effacer et de laisser l’appareil choisir ce qu’il faut regarder, mais d’aller au-devant du monde, des gens et de les inviter à se montrer, à se dévoiler, même si ce dévoilement devient paradoxal et se propose sous la forme de quasi costumes de théâtres.

 

 

L’art de la photographe Françoise Huguier se déploie alors dans un goût pour la couleur, pour les combinaisons les plus complexes, il s’agit de montrer que le monde ne suit pas toujours les fameux principes de la « ligne claire ». La rue devient le réceptacle et le support d’objets du regard, les vitres ne séparent plus rien et provoquent même des télescopages d’images, nos yeux flottent sur ces vibrations et vont se plonger dans celles des téléphones, smartphones, tablettes qui répètent les grandes scénographies lumineuses, mouvantes et colorées du métro et de la rue.

 

 

9 octobre 2022. Salon de la photo.

 

Curieux salon que celui-là ! tout tournait autour de la fabrication de la photo, caméras, optiques, zoom etc. Erreur donc de casting : je pensais me rendre à une exposition de photo. Il n’y en avait pas sauf comme arguments commerciaux ou présentations marketing.

 

 

Heureusement, dans un sursaut probablement, le Salon s’est enrichi d’une remarquable exposition sur le travail de Françoise Huguier. Ce que j’avais affirmé dans le cadre de l’exposition « Virtual Séoul » je le maintiens et voudrait ici, l’amplifier.

 

 

L’exceptionnelle qualité du travail de Françoise Huguier tient à son exceptionnelle capacité humaine. Où qu’elle aille, dans la Russie des immeubles collectifs, des steppes d’extrême orient, en Afrique au plus près des villages et de leurs habitants, en France où elle rencontre prostituées et tout un monde de gens qu’on ne voit jamais, qu’il faut aller chercher pour les faire venir à la lumière, en Asie, Japon, Corée, Cambodge, où qu’elle aille donc, ses photographies ne sont jamais volées, jamais prises au hasard ou en cachette des gens qu’elle saisit.

 

 

Il en résulte à la fois une sincérité exceptionnelle et une vérité naturelle. Les sujets photographiés ne jouent pas leur rôle, ils offrent à la photographe leur réalité, leur façon d’être, leurs tenues ou au contraire leur nudité, sans artifice ni mise en scène.

 

Il en vient des images absolument dépouillées de toute prise de position, de messages à faire passer ou de compassion mal venue. Il en vient des images de tous genres, depuis ces jeunes coréennes qui jouent à la reine Marie-Antoinette dans des décors de porcelaines de saxe jusqu’à ces femmes russes dans des environnements sordides et délabrés. Il en vient toujours des images humaines de femmes et d’hommes dans leurs vérités de femmes et d’hommes plongés dans l’atmosphère lourde de déserts gelés, ou bien, vivant d’une vie artificielle de néons, de plastiques et de nourritures trafiquées.

 

Françoise Huguier va à la rencontre du monde dans tous ses recoins, dans toute son humanité et elle réussit à faire se raconter femmes, hommes et enfants en toute vérité et sincérité.

 

 

 Dans la bataille des monnaies numériques souveraines, la Chine fait la course en tête

 

 

 

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