Mon commentaire sur Rothko, a donné lieu à des commentaires...qui m'ont conduit...Pour faire bref, voici, continuées, quelques remarques "Rothko, au sujet de 2) 

 

 

Sur Rothko (deuxiéme journée).

P.Ordonneau


Ce que je n'aime pas chez Rothko, est peut-être ce qui fait sa raison d'être..... la captation des esprits. L’effet quasi hypnotique de sa peinture. Le côté "transe" que vivent  ses admirateurs, la plongée à laquelle invite sa peinture. Même si c'est une plongée en soi-même. Aurais-je la chance, ou le hasard d'avoir une de ses oeuvres chez moi,  je sais qu'elle serait destructrice des autres possibilités d'oeuvres. A condition d'avoir été choisie par moi, à un moment idoine pour mon esprit. Il y a chez Rothko, cette tentation de l'absolu dans sa relation avec son spectateur. 

 

Pourquoi s'est-il suicidé? La question pratique n'a pas d’intérêt? En revanche symboliquement.... si Rothko, a tenté de créer toutes les portes pour que tous selon notre  sensibilité, notre désir, nos pulsions puissions trouver nos portes pour aller au-delà de nous-mêmes vers l'autre rive, vers un nous-mêmes qui n'est que le même vu d'une  autre façon, alors, la tâche était trop immense et la rupture entre le créateur et la possibilité de création trop forte. Ou bien, Rothko cherchait pour lui-même, une porte qu'il  s'est mis à désespérer de trouver....alors qu'il voyait bien qu'il offrait aux autres cette chance. Ou bien, créant des portes, il s'est aperçu que les spectateurs faisaient  du duchampisme et s'imaginaient qu'il ne s'agissait que de portes donnant sur des cuvettes de chiottes, ou bien sur des roues de bicyclette, ou bien sur des casiers à  bouteille et tous les ustensiles que proposait le catalogue de la Manu.... Découvrant ainsi le pire: le "spectateur artiste", découvrant qu'il lui donnait les moyens du pire: des oeuvres à la Duchamp. Il a alors préféré éliminer une des sources du mal.

 

Sur Rothko Réponse à P.Ordonneau …."votre approche de l'oeuvre de Rothko" :

Au travers de ses toiles gigantesques, n'a-t-il pas cherché le sublime dans une forme de pureté chromatique par un usage intensif de la couleur? Ce mélange de couleurs primaires remplit en effet une fonction de stimulation de l'esprit.
Pour les amateurs, de nombreuses de ses toiles sont exposées au MOMA permettant au spectateur de s'immerger entièrement dans sa peinture. Encore un Grand Talent du vingtième siècle.

 

P.Ordonneau

Sur Rothko, en réponse...


Il y a une dimension de Rothko que je ne prends absolument pas en compte dans ces explications et commentaires : la sensuelle. Il est vrai, comme il est dit plus qu’il faut évoquer une « pureté chromatique », celle qui conduit à des recherches comme celles que mène Soulage peintre de la lumière du noir. Y a-t-il de la sensualité chez Rothko. On devrait le penser, en s’appuyant sur cette obsession de la couleur, ses juxtapositions sans cesse répétées en la forme et sans cesse renouvelée dans les couleurs. Pureté chromatique, serait la bonne expression. Certainement pas au sens de l’usage des couleurs primaires…car il ne les utilise quasiment jamais, ses jaunes sont orangés, ses verts ont du rouge, ses blancs (s’il y en a)  ne sont jamais purs, il joue sur une palette sans cesse recomposée de couleurs qu’il invente et qu’il associe.

En ce sens il est une parenté entre sa technique picturale et celle d’un petit maître du colorisme : Poliakov. Leur différence ne réside pas dans l’expression d’une sensualité débordante, d’une recherche sur la chair et l’âme, sur le frisson et la raison. Au contraire ! On pourrait dire pour l’un comme on pourrait le faire pour l’autre que leur sensualité est débordante et qu’elle dégouline par toutes les couleurs qu’ils combinent en couleurs nouvelles, qu’ils associent en mosaïques ou en bandeaux….

La vraie différence est qu’il n’y a rien d’énigmatique ou de fascinant chez Poliakoff. Son talent est celui d’un montreur de couleur. Celui de Rothko, montreur d’âme ! 

 

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