Susumu Shingu, le charme aux Tuileries

 

Le charme serait-il revenu ? De nouveaux regards seraient-ils possibles ?

Au hasard de tribulations en direction de l’Orangerie, pour l’exposition Soutine et sur le retour, quelques moments de charme et le charme d’une découverte.

Les moments de charme tout d’abord: Susumu Shingu aux Tuileries. Sinfonietta of Light, 2012.

 

 

 

 

Les bassins des tuileries sont certains jours traversés par des bateaux beaux comme de vieux sabots qui auraient beaucoup servis, emportés par des mouchoirs en forme de voile.


Aujourd’hui, temps mitigé, le Soleil tente une sortie. Quelques rayons épars font chanter les flots du bassin entre Orangerie et Jeu de Paume. Il n’y aura pas de tempête ce jour, un vent en courant d’air n’y suffirait pas. Gonflerait-il seulement les voiles des vieux sabots ?

 

Il anime tout autre chose. Des voiles blanches ? De belle taille, bien loin des mouchoirs plus très propres. Elles sont tout à la fois immobiles et animées de mouvements gracieux. J’en oublie Soutine et ce qui m’attend de visages tordus et de paysages souffrants et me prends à rester en contemplation devant un petit groupe de voiliers, d’oiseaux ou de danseurs au charme infini.


Susumu Shingu a posé là, dans le bassin, à la place des rafiots, 10 sculptures qui, disent les organisateurs de l’évènement, sont en fibre de carbone, aluminium, acier inoxydable et tissu polyester. Elles sont présentées par la Galerie Jaeger Bucher dans le cadre de la FIAC-hors les murs ou « off ».

 

Je suis allé au-devant du bassin et j’ai fait comme tout le monde. Prendre un siège, s’installer, peu importe les courants d’air, la fraîcheur de l’automne et le bruit incessant de la Place de la Concorde. Puis ouvrir les yeux et attendre. Attendre que les sculptures, entrant par une porte imaginaire, prennent leur place dans l’esprit et se transforment, par exemple, en cygne. C’est la première image qui m’est venue. Habitude mentale, celle qui conduit au besoin de voir des cygnes sur des bassins ! Il y avait, sur l’eau, des cygnes de métal, simplifiés, des cygnes essentiels résumés à leurs principales caractéristiques de cygnes par le moyen de disques blancs au bout de tiges blanches, aux ailes blanches simplifiées comme des voiles, dont les mouvements, provoqués par le mouvement léger de l’air, s’animaient et se déployaient.

 

Les sculptures solidement installées et posées sur le fond du bassin étaient immobiles et se mouvaient cependant, pivotant, ployant, se détournant. Par mouvement brusque, elles s’emportaient donnant l’impression d’un envol. Ailes qui se déploient, long cou qui ploie, lenteur et grâce.

Rêvant toujours et puisqu’ils étaient immobiles, perchés au-dessus de l’eau, fichés ou posés dans le fond du bassin, ne bougeant et tournoyant que sur eux-mêmes, j'ai choisi d'imaginer des flamants blancs, immobiles, s’ébrouant de temps à autre et penchant de longs becs à la recherche d’improbables poissons.

Des flamants, des échassiers… ou des danseurs. Le lac des cygnes et des flamants revisité. Ballerines plongeant et ondulant de légèreté et de grâce, certaines sculptures ayant épuisé la force impulsée par le vent léger, d’autres, au contraire, lançant soudain et vivement leurs bras et s’envolant d’un coup de pied pour tournoyer, pointe, demi-pointe, et enfin, au terme d’une lente glissade, se figer.

 

Il faut bien, revenir au monde, après, que pendant un temps infini, on a senti le souffle d’un charme, l’abolition de toutes les dissonances, une musique silencieuse. Il faudra aussi y revenir. Vite, ils seraient bien capables, une fois la FIAC arrivée à son terme, de faire cesser cette danse-oiseaux.  

 

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